ITW / Gautier, Poupon, Dick, Coville, ils ont adoré les Voiles de Saint-Tropez !

Ils participaient aux Voiles de Saint-Tropez. Pour certains une habitude, pour d'autres une découverte. Pour tous, un spectacle magnifique. Ces habitués de course au large sur des bateaux ultra-modernes nous racontent leur expérience des Voiles.



Credit : Rolex/Carlo Borlenghi

Thomas Coville, skipper du maxi Sodebo
"J'avais depuis longtemps beaucoup entendu parler des Voiles. Mais cela me paraissait très loin de mon univers. je dois avouer que je suis subjugué, éberlué par ce que je vois cette semaine. Le nombre bien sûr est époustouflant, mais la beauté de tous ces voiliers m'émerveille totalement. C'est vraiment une idée formidable de réunir tous ces styles et toutes ces époques de bateaux. On ne peut être qu'interloqué par tant de merveilles, mais aussi par l'habileté, le talent et la passion qui anime tous ces bateaux. Rien d'ostentatoire ici, bien au contraire. C'est le respect qui semble dominer, respect pour un savoir faire centenaire, respect pour la technologie, et respect des hommes les uns envers les autres, pour savoir perdurer tant que connaissance et de technologie maritime. J'ai été particulièrement séduit par les 15 M JI. J'ai pu monter à bord à quai, et il me tarde de pouvoir naviguer sur l'un ou l'autre de ces magnifiques machines…"

Jean-Pierre Dick, engagé dans le Vendée Globe 2012
"Les Voiles de Saint-Tropez, c'est le rendez-vous des amoureux de la mer et de bateaux. Cela reste pour moi la plus grande fête de la voile, le bonheur de se retrouver en fin de saison, ensemble pour communier autour du nautisme. Etre entre marin pour faire la fête et regarder les beaux bateaux. J'ai eu l'occasion de naviguer sur Nan of Fife et Lady Trix, mais je crois que je préfère les voir naviguer… Mon truc, c'est plus les bateaux modernes, comme aujourd'hui où j'ai navigué sur Paprec, le TP 52, en équipage de surcroît. Ce fut d'autant plus super que je m'apprête à partir 3 mois en mer pour le Vendée Globe en solitaire. C'est bien de fêter mon départ ici par une belle fête. Le Vendée Globe, cela doit devenir obsessionnel pour pouvoir se gérer. Je me suis accordé cette journée car il faut savoir se relaxer. Il est important d'être frais dans sa tête pour partir autour du monde."

Alain Gautier, Vainqueur du Vendée Globe
« Je suis complètement acquis aux Voiles ; je connaissais la Nioulargue que j'ai "pratiqué" à 6 ou 7 reprises dans les années 80. On est venu ici en multicoques, sur des Swan 86… C'est toujours un bonheur! question spectacle, c'est un bonheur. Avec les conditions que l'on connait ces jours-ci, c'est vraiment fantastique! On retrouve les copains car il y a beaucoup de monde pour faire marcher toutes ces belles machines. J'adore tous les types de voiliers qu'on rencontre ici, des Wally aux Classiques. On prend ici une belle « tartine » de belles choses. Les Voiles, c'est un plaisir! J'aime naviguer vite, certes, mais j'aime naviguer sur tous les beaux bateaux. Je fais beaucoup de courses de voitures anciennes et on retrouve aussi beaucoup d'anglo-saxons qui ont cette culture de maintenir l'histoire en marche, comme dans la voile. Mais ils ne sont pas les seuls ; on retrouve en France bien sûr mais aussi chez nos amis Suisses ce souci de prolonger la vie de ces beaux bateaux. Le professionnalisme a un peu tué l'esprit festif dans la course au large. L'après course a un peu disparu depuis une dizaine d'années. C'est la rançon du professionnalisme. A Saint-Tropez, j'ai de grands souvenirs de fêtes, car dormant à bord des bateaux, il n'y avait jamais loin du Papagayo à la bannette... »

Luc Poupon (Sojana)
« Une belle journée, avec des conditions durant ue bonne partie du parcours idéales pour Sojana, avec un peu plus de 20 noueds de vent vers Cavalaire. On a déboulé au reaching à 16 nœuds, avant de tomber comme tout le monde dans un trou d’air vers La Moutte… »

Sébastien Audigane, Wally Génie
« On gagne les deux manches du jour, et du coup le général. Nous sommes ravis. Cette dernière journée n’était pas facile avec un vent de 7 – 8 nœuds très oscillants. Il fallait réussir les départs pour partir bien dégagés de la flotte. C’est ce que nous avons réussi à faire à deux reprises. Ensuite, il fallait bien lire le plan d’eau et anticiper les bascules du vent qui prenait beaucoup de droite… »

Nicolas Lunven, vainqueur de La Solitaire du Figaro 2009, équipier sur « Raffale »
"Je connais un peu les Voiles pour y avoir participé une fois il y a 10 ans. Ce qui me plait dans la voile, c'est de multiplier les expériences sur des supports différents. La saison Figaro vient de se terminer et j'ai l'opportunité de participer aux Voiles ; l'occasion de venir naviguer sur de jolis bateaux, en équipage, et de rencontrer de nouvelles personnes qu'on ne voit pas forcément sur nos circuits "Bretons-Bretonnants". Je navigue sur un bateau très "fun", "nommé Raffale, que l'on découvre, un MacConaghy 38, bateau australien, looké TP52 mais plus facile à mener et très rapide. Ce qui est sympa ici, c'est la convivialité et la découverte de tous ces beaux bateaux. Le mot d'ordre ici est le plaisir. Il faut savoir entretenir ce plaisir en découvrant de nouveaux supports. C'est aussi pour cela que je fais ce métier. On s'amuse et on entretient la flamme, l'envie. C'est un monde de passionnés, et ils sont peut-être un peu plus passionnés encore à Saint-Tropez. J'ai navigué à Imperia sur Mariska, un 15 m JI Classique. C'est encore un degré supérieur dans la passion des bateaux. Le maniement de cette machine est complexe, avec une vingtaine de marins à bord. tout est compliqué, voiles lourdes, pas de winches… mais quelle beauté!  "

Ils naviguaient cette semaine à Saint-Tropez....
Luc Alphand, Seb Audigane, Yves Carcelle, Catherine Chabaud, Jean Loup Chrétien, Robert Charlebois, Sébastien Col, Thomas Coville, Sébastien Destremau, Jean Pierre Dick, Leonardo Ferragamo, Tara Getty, Olivier Lozachmeur, Nicolas Lunven, Philippe Monnet, Lindsay Owen Jones, Marc Pajot, Yves Pajot, Lionel Péan, Jacques Rougerie, Jochen Schuman, Jacqueline et Marie Tabarly