Vendée Globe / François Gabart : "J’essaye de faire au plus vite" (ITW)

François Gabart sait qu’il tient le bon bout et pourtant… le skipper de MACIF ne veut pas se réjouir trop vite. Il reste encore près d’une semaine de course et nul ne peut se targuer d’être à l’abri d’un souci technique ou d’un retournement de situation météo. D’autant qu’Armel le Cléac’h n’a jamais eu la réputation de se laisser vaincre sans combattre. Mais la situation devient de moins en moins confortable pour Banque Populaire. 


La situation devient de plus en plus confortable pour François Gabart.
Credit : JM Liot/DPPI/Vendee Globe

La situation est d’autant plus compliquée pour Armel que la seule route acceptable consiste aujourd’hui à contourner l’anticyclone des Açores par l’ouest. Tenter de couper dans l’est de l’anticyclone, c’est s’imposer une longue remontée au près le long des côtes du Portugal et prendre le risque, si les hautes pressions se décalent vers l’est, de se trouver englué dans des calmes. Le jeu n’en vaut clairement pas la chandelle.

Arrivée ce week-end
Si les routages peinent encore à dire l’heure exacte d’arrivée du vainqueur du Vendée Globe, il apparaît clairement que, sauf retournement de situation, la messe sera dite au cours du week-end. On évoque même une arrivée possible dans la soirée du samedi 26.

Les marins racontent
François Gabart :"J’essaye de faire au plus vite"
"Il va falloir continuer à rester concentré jusqu’au bout mais j’y suis préparé donc ça va bien se passer. Surtout que c’est en se rapprochant des côtes qu’on risque de percuter un OFNI, il faut faire attention. Je suis assez fataliste à ce sujet. Arrivé le week-end prochain ce serait sympa, il y aurait du monde pour nous voir (rires). J’essaye de faire au plus vite en tout cas !"

JP Dick:"Les petits jeunots ont un sacré rythme"
"Les petits jeunots ont un sacré rythme depuis le début de la course, dès la première semaine, il a fallu les suivre. Aujourd’hui on en est là mais la course n’est pas finie, il reste encore une bonne semaine, beaucoup de choses peuvent encore se passer. J’ai eu pas mal de soucis de drisse et de hook, le vérin de quille fait du bruit mais il paraît que c’est normal alors tout va bien. J’ai dû monter sept fois au mât alors que je déteste ça ! J’aurais aimé inverser avec Jean (ndlr : Le Cam, qui a dû plonger sous son bateau alors qu’il déteste l’eau), ç’aurait été plus cool !"

Jean Le Cam :"Cette fin de course va être sport"
« Ces 4 derniers jours, je ne pouvais pas tenir debout dans le cockpit et j’étais tendu. J’étais stressé pour le bateau et le matériel. Le croisement avec Mike Golding va être intéressant. Normalement, il y a un avantage pour moi mais la régate va être serrée. Cette fin de course va être sport. Demain soir normalement, les conditions vont encore s’améliorer, ça va être extraordinaire. Il y a encore du près dans les jours à venir. Je ne vais pas avancer très vite mais je ne suis pas à 5 minutes près. Je suis à bloc de batterie, je suis à bloc d’eau, donc j’ai de quoi faire. »

Classement à 16 h
1 - François Gabart [ MACIF ] à 1964,6 milles de l'arrivée
2 - Armel Le Cléac’h [Banque Populaire] à 144,7 milles du leader
3 - Jean Pierre Dick [ Virbac-Paprec 3 ] à 524,4 milles du leader
4 - Alex Thomson [ Hugo Boss ] à 776,2 milles du leader
5 - Jean Le Cam [ SynerCiel ] à 2333,1 milles du leader


Source : Vendée Globe