Mini Transat / Rémi Fermin, troisième en Proto : "Un podium c’est absolument parfait !" (images)

Le skipper de Boréal a franchi la ligne d’arrivée à Pointe-à-Pitre, à 18h 23mn 46s heure locale soit (23h 23mn 46s, heure française). Rémi Fermin monte sur le podium proto à la barre d’un bateau d’une simplicité désarmante. Son bateau qu’il a construit et dessiné est en fibre de verre, sans quille pendulaire. Rémi Fermin s’entraîne en Méditerranée à La Grande Motte.Son temps de course est de 19j 13h 38mn 46s. Il finit à 1j 00H 37mn du premier. Sa vitesse moyenne sur le parcours est de 7,83 nœuds. Bertrand Delesne prend la 4e place. 


Rémi Fermin, troisième de la Mini Transat
Credit : J.Vapillon


Le déroulé de la course
« Ça s’est vraiment très bien passé. Je n’ai rien cassé sur le bateau, c’était déjà la priorité. Malgré un bateau en fibre de verre et une quille fixe, ça démontre qu’en soignant ses trajectoires, on peut faire une belle course. Déjà, j’étais content de partir, les reports successifs, ça m’a plutôt énervé. 

Je savais que j’avais un bateau pour y aller. Sur la première partie de course, j’avais deux grands spis, un runner et un reacher(ndlr, pour le vent arrière et pour des allures plus serrées). Je me suis interdit de mettre le runner avant les Canaries. Je savais que j’aurais besoin de cette voile pour les alizés. »

Le podium
« J’avais une revanche à prendre sur ma dernière Mini Transat. Je m’étais fixé comme objectif de finir dans les dix premiers, alors un podium c’est absolument parfait. Sur la première portion du parcours, j’ai navigué très prudemment et je pensais être très mal placé. A la vacation du troisième jour, j’ai appris que j’étais cinquième. A ce moment de la course, j’avais cassé ma pile à combustible et je pensais que j’allais devoir abandonner, voire faire escale à Lanzarote. Je me suis dit qu’avec cette place, je n’avais pas le droit de m’arrêter. »


Bertrand Delesne, quatrième de la Mini Transat
Le skipper de TeamWork Proto a franchi la ligne d’arrivée à Pointe-à-Pitre, à 00h 22mn 47 s heure locale soit (05h 22mn 47s, heure française). Son temps de course est de 19j 21h 22mn 47s. Bertrand Delesne est le premier des navigateurs qui s’était arrêté aux Canaries.

Le déroulé de la course
« Ma pile à combustible est tombée en panne quasiment dès le départ. En arrivant sur les Canaries, je n’avais plus de pilote, plus de batteries. A un moment il a fallu faire le choix de s’arrêter. Tu sais qu’à ce moment-là, tu n’es plus dans le match et qu’il faut essayer de continuer. Je n’ai pas pensé à abandonner, pour tous les gens qui m’avaient aidé et m’avaient permis d’être là. Pour eux, je leur devais bien çà.»

Une Mini Transat particulière
« C’est surtout sur le bonhomme que j’ai appris des choses, parce que je n’avais jamais autant galéré sur une course avant celle-là. Tu vas très loin au fonde toi pour aller chercher des énergies que tu ne soupçonnais pas. C’est une belle école de la vie. »