ITW / Jérémie Beyou sur la Solitaire du Figaro : "Cinq coureurs peuvent gagner"

J – 2 pour la Solitaire du Figaro 2014. Depuis des mois, Jérémie Beyou s’affûte et affûte son bateau en vue de cette échéance. Cette année, le skipper Maître CoQ se sent armé : il sait qu’il peut prétendre à une 3e victoire sur cette épreuve pas comme les autres ; et avoir remporté le prologue, disputé samedi dernier, en est un signe.


Jérémie Beyou : "Je vise une 3ème victoire" sur la Solitaire du Figaro
Credit : Y.Zedda


A 37 ans, solidement épaulé par son partenaire Maître CoQ depuis janvier 2012, Jérémie Beyou aborde une nouvelle double saison sur Figaro Bénéteau et Imoca.

Les acteurs de La Solitaire du Figaro, tous dangereux ? 
Jérémie Beyou « Je trouve que c’est vraiment une très bonne chose, pour le sport, pour la course, que des « anciens » comme Alain Gautier reviennent sur le circuit. C’est également intéressant de voir des étrangers arriver en force, avec tout le team Artemis, d’autant qu’ils naviguent bien. Il y a aussi la nouvelle génération : c’est moins nouveau, mais toujours à suivre du coin de l’œil, même si la Solitaire du Figaro est vraiment une course à part, qui n’a rien à voir avec une transat.

Sur cette édition, il y a 5 coureurs qui peuvent gagner. Tout le monde a le même bateau, tout le monde s’entraîne beaucoup, il faut tenir quatre étapes sans faire d’erreur, il faut garder énergie et lucidité pendant 4 nuits en mer, 4 fois. Il n’y en a pas beaucoup qui soient capables de le faire. »


Le scénario idéal ? Une 3e victoire
Jérémie Beyou : « Il y a beaucoup de choses à mettre en œuvre pour espérer gagner la Solitaire du Figaro. Je sais qu’avec le travail accompli cette saison et les acquis de l’an dernier, c’est possible. Je vise une 3e victoire. »


Zoom sur les étapes

1ère étape Deauville - Plymouth : 
« Ce sont des transmanches, c’est un parcours assez classique avec beaucoup de petites portions stratégiques. Il faudra faire attention aux renverses de courant, ne pas prendre de risque. C’est une étape classique, il ne devrait pas y avoir beaucoup d’écarts. »

2e étape Plymouth - Roscoff : 
« 535 milles, elle est longue. Le Fastnet, la mer d’Irlande… Ce sera tonique, voire costaud, s’il y a du vent. »

3e étape Roscoff – les Sables d’Olonne : 
« Il faudra être capable de switcher entre de la tactique côtière pour commencer en jouant avec les courants, les effets de site, les petits recalages… et du semi-large ensuite où il faudra assumer une stratégie de placement par rapport aux phénomènes météo, sur deux grandes portions de deux fois 120 milles. Il faudra être capable de naviguer seul, de s’en tenir à ses choix quoiqu’il arrive. Pour finir, on repassera en mode stratégie côtière. Ce sera difficile, c’est la 3e étape, celle qui peut faire la différence. »

4e étape les Sables d’Olonne - Cherbourg : 
« C’est un tracé classique, c’est en général une étape de petits chevaux. Si le vent est établi, il y aura peu d’écarts. C’est une étape de contrôle, il ne faudra pas compter se refaire sur ce parcours-là. »



Par la rédaction
Source : Kaori