ITW / Sébastien Rogues vole en GC32 : "La voile est en pleine révolution" (Vidéo)

Il s'est fait connaître en Mini 6,50. Puis a confirmé en Class40, classe dans laquelle il a quasiment tout raflé avec son Mach40 GDF Suez. Aujourd'hui, Sébastien Rogues change de cap et passe au multicoque. Diam 24 et surtout GC32, le skipper se plaît à voler. "La voile va devenir volante, alors pourquoi se traîner en monocoque ?" Rencontre. 


Sébastien Rogues, skipper du GC32 GDF Suez : "Le GC32 m'est apparu comme une évidence"
Crédit : Ch.Breschi

Après des années de monocoque, comment est venue l'idée du GC32 ?
Sébastien Rogues : "Cela aurait pu paraître plus cohérent de partir sur un projet Vendée Globe mais c'est une course qui ne m'intéresse pas aujourd'hui. Après six ans de monocoque en solitaire, j'avais vraiment envie de voir autre chose.

La voile est en pleine révolution et il faut faire partie de ce grand tournant. L'idée était de prendre le train en marche avant de prendre du retard. Le GC32 m'est alors apparu comme une évidence même si on était la première équipe française sur le coup. Et finalement, je me dis que je ne me suis pas trompé !"


Niveau sensation ?
"Moi qui aime l’adrénaline, la vitesse et les sensations fortes, je suis gâté ! Je n'avais pourtant aucune expérience des catamarans quand je me suis lancé. Ma première fois à la barre d'un cata, c'était en GC32 en baie de La Baule. C'est tout nouveau pour moi ! Et il faut en plus apprendre à voler ! 

Il s'agit d'appréhender un nouveau toucher de barre. Comme tu voles, la barre est hyper légère. Plus rien ne traine dans l'eau, excepté les bouts de safrans et les foils. Tout ça sur un bateau d'une tonne lancé à 35 noeuds. C'est hallucinant !

Sans oublier que le monotypie permet de connaître ton budget à l'avance. On est certes sur un concentré de technologie mais on sait qu'on ne va pas s'enflammer côté finances."


Quel est l'objectif cette année ?
"L'objectif est clair. On veut gagner le championnat 2015 avec GDF Suez. Bien sûr, on a moins d'expérience que les grosses cylindrées mais on connaît le bateau depuis plus longtemps. On trouvera face à nous Alinghi ou Spindrift racing, ça fait rêver ! Sans oublier Flavio Marazzi , qui connaît le bateau depuis trois ans déjà. Le niveau devrait être assez homogène."


Qu'en est-il de votre équipage justement ?
"Motivation et jeunesse, c'est ce que j'ai cherché en montant mon équipe. Je me suis donc tourné vers Sébastien Col, qui apporte son immense expérience des bateaux volants en Moth et GC32 (NDLR : il était d'ailleurs à bord du GC32 qui a battu le record de vitesse avec 37,9 nœuds l'été dernier) mais aussi de la Cup, Bertrand Castelnerac, mon fidèle bras droit, et Julien Villion, un pur produit du petit multicoque. Il a un poste de performance à bord et me donne beaucoup de conseils. Ainsi que Christophe Carbonnières plus physique, un ami de La Baule au passé de planchiste. A l'arrivée, c'est une équipe de potes un peu atypique, plutôt légère, mais avec une grande capacité de progression."


Vous enchaînez les entraînements. Où en êtes-vous ?
"On alterne les semaines d'entraînement à l'Ecole Nationale de Voile à Quiberon avec le Diam 24 et le GC32. C'est donc toujours un peu compliqué quand on attaque la semaine ! Il faut un petit temps d'adaptation. 

Je ne connaissais pas cette structure mais c'est une belle découverte. Avec notre coach Pierre-Alexis Ponsot, on fait vraiment du très bon boulot. Actuellement, on est toujours en apprentissage, notamment pour faire le minimum de trainée avec les foils. On est encore loin de faire marcher notre GC32 à 100%."


Et l'avenir de Sébastien Rogues ?
"J'apprends avec ma petite bombe volante. Et mon rêve, c'est un tour du monde en équipage en volant ! On changerait alors de planète mais j'y travaille."






Vous conseille : Régates / Le GC32 Racing Tour se dévoile : cinq étapes pour 2015, Marseille pour conclure

http://www.scanvoile.com/2014/12/regates-le-gc32-racing-tour-se-devoile.html#.VSavlvmsUu4


Propos recueillis par la rédaction
Source : ScanVoile