IMOCA / Fiabilité et efficacité pour Quéguiner toujours en chantier, Yann Eliès : "Que tout soit impeccable"

À désormais moins de huit mois du départ du Vendée Globe, les teams s’activent pour achever leur chantier. Au sein du Quéguiner Sailing Team, le choix a été fait d’optimiser le bateau au maximum. Chacun des points faibles du plan VPLP de 2007 (ex-Safran de Marc Guillemot) a été analysé pour être en mesure de rivaliser au mieux avec les IMOCA dernière génération. Avec un maître-mot : fiabilité. Car, avant de penser à gagner, il faut penser à arriver. Yann Eliès le sait bien.



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Safran à bras le corps
Optimisation et fiabilisation, tel est donc le crédo choisi par Yann Eliès et son équipe dont l’objectif est le podium du prochain Vendée Globe. « Au retour de la Transat Jacques Vabre, le bilan a été fait et nous avons pu identifier tous les points faibles du bateau, en particulier celui du système de safran », déclare Erwan Steff, directeur administratif et logistique du team. « Finalement, c’est une modification assez lourde mais nous avons pris le sujet à bras le corps afin de parvenir à quelque chose de fiable et d’efficace », confirme Yann Eliès.


Déjà fait ses preuves
C’est ainsi que la décision a été prise de modifier l’ensemble du système. « Nous avons choisi d’intégrer celui mis au point par Mer Agitée et Mer Forte, notamment sur le monocoque de François Gabart en 2010. En clair, nous avons misé sur un système ayant déjà fait ses preuves sur l’équivalent de trois, voire quatre tours du monde », indique Erwan Steff qui a travaillé sur le dossier tout en collaborant sur la question avec le cabinet VPLP. Dans le même temps, l’équipe technique a été étoffée avec l’arrivée d’Antoine Mainfray, architecte naval, et de Ronan Cointo, spécialiste composites.


Ballast adapté à la nouvelle jauge IMOCA
L’autre point sur lequel l’équipe de Queguiner a largement planché est le système de ballast. Yann Eliès souhaitait en effet adapter sa monture à la nouvelle jauge de la classe IMOCA. « Sur ce sujet, il y a un gros travail en cours. Nous avons totalement abandonné l’ancien plan pour passer à un système de ballast latéralisé. Aujourd’hui, nous avons bien avancé. Le greffage du tableau arrière est terminé. Les ballasts sont fermés, » détaille Erwan Steff. Autres dossiers : l’électronique – l’ancien système d’énergie a été déposé puis remplacé - les safrans et l’ergonomie.


Mise à l'eau en avril
« L’un des points négatifs du bateau était que le skipper n’était pas très bien protégé. La saison passée, Yann avait notamment identifié d’importantes arrivées d’eau dans les passages d’écoutes des voiles d’avant, positionnées un peu trop proches de l’entrée du bateau. Nous les avons donc reculées pour limiter ces entrées d’eau. Nous avons également fait en sorte de lui faciliter le mâtossage à l’extérieur et revu l’hydraulique du bateau », souligne le directeur logistique et administratif qui prévoit la remise à l’eau de Quéguiner – Leucémie Espoir entre la deuxième et la troisième semaine d’avril.

« L’idée de départ, c’était de prendre le temps nécessaire pour parvenir à quelque chose de fiable et d’efficace », rappelle Yann Eliès. « Que tout soit impeccable pour être en mesure de boucler une circumnavigation ».


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Par la rédaction
Source : Rivacom