Vendée Globe / Course à l'ancienne pour Jérémie Beyou : "La météo, il va falloir que je la sente"

Actuellement 5e du Vendée Globe, Jérémie Beyou a franchi le Cap de Bonne-Espérance cette nuit, 47 minutes après Paul Meilhat. Privé de ses antennes Fleet, le skipper de Maître CoQ entame une nouvelle course, déterminé malgré ses déboires à rester dans le peloton de tête du tour du monde. "J’avance jour par jour. Je ne veux pas tourner à gauche, je me battrai jusqu’au bout."


Credit : E.Stichelbaut/Maitre Coq/VG

Fleet non réparables
Depuis le milieu de la semaine, Jérémie Beyou est privé de ses deux antennes Fleet, tombées en panne et non réparables. Sans ces précieuses antennes, l’intéressé a dû se rabattre sur son téléphone portable Iridium, qui ne lui donne qu’un accès extrêmement limité à Internet et ne lui permet plus de récupérer toutes les informations météo dont il disposait grâce aux antennes Fleet.

« Il ne peut charger que des fichiers très légers, explique Philippe Legros, responsable de la performance au sein de l’Equipe Voile Maître CoQ. C’est plus difficile du coup d’avoir des informations météo sur des zones élargies, il ne peut pas se projeter sur le long terme. Désormais, il est plus dans une stratégie de réaction que d’anticipation. »


Une course à l'ancienne
Jérémie Beyou détaille : « La météo, il va falloir que je la sente, ça va être une autre course, pas celle que j’attendais en tout cas. » Presque une course « à l’ancienne », au cours de laquelle le skipper de Maître CoQ va en outre devoir réduire sa communication au strict minimum, ne pouvant ni envoyer ni recevoir de photos ou de vidéos. Et l’information sportive, dont il est si friand pour occuper son rare temps libre à bord, il se la fera raconter par son équipe à terre !


"Je me battrai jusqu’au bout"
Malgré cela, le Finistérien garde le moral et sa ténacité  : « J’avance jour par jour. Cette course, je peux vous dire que j’ai envie de la finir, je ne veux pas tourner à gauche, je me battrai jusqu’au bout, j’ai encore de l’énergie. » Même handicapé par ces problèmes de réception, Jérémie Beyou, cinquième, n’entend pas lâcher la régate. Il est plus que jamais à la bagarre avec Paul Meilhat : deux milles les séparent au classement ce midi.


2 heures de pénalité 

Le 22 novembre dernier, Jérémie Beyou chutait sur son bloc moteur entraînant la rupture du plomb de l'arbre d'hélice (bloqué pour ne pas être utilisé). Le jury du Vendée Globe inflige donc 2 heures de pénalité (comme indiqué dans les Instructions de Course). Le skipper devra repasser un point GPS indiqué par la Direction de Course après avoir navigué 2 heures aux alentours.

Par la rédaction
Source : Maitre Coq