Vendée Globe / Voie d’eau à bord du Souffle du Nord, Thomas Ruyant tente de réparer

Sérieuse avarie sur Le Souffle du Nord ! Thomas Ruyant fait face à une voie d'eau, qu'il est parvenu à colmater sommairement. Le skipper tente maintenant de réparer. Il dispose du matériel nécessaire à bord.


Credit : V.Curutchet/DPPI/VG

Pas de déchirure de la coque
Peu avant 8 heures ce matin, Thomas Ruyant a informé Laurent Bourguès, son boat captain, d’une avarie ayant généré une voie d’eau.

En manipulant son dispositif de ballast bâbord, le chapeau du schnorchel (tube permettant le remplissage du ballast) entrainé par la vitesse du bateau, s’est arraché, sans entraîner de déchirure sur la coque.

Thomas Ruyant a immédiatement constaté une entrée d’eau importante dans son espace de vie. Il a sommairement colmaté cette brèche avec des sacs et ce qu’il avait sous la main.


Le skipper gère la situation
Il a immédiatement empanné, afin de naviguer bâbord amure et maintenir ce trou hors de l’eau. Le skipper a d’ores et déjà réussi à sécher une partie du bateau et gère la situation.

Il cherche à présent, avec le soutien de Laurent Bourguès, le meilleur moyen d’aveugler cette voie d’eau. Il dispose pour cela du matériel nécessaire à bord.

Actuellement « Le Souffle du Nord pour Le Projet Imagine » rencontre 30-40 nœuds de vent et une mer formée (3-4 mètres de creux). Le skipper, en plein milieu de l'Océan Indien, est actuellement 9e du Vendée Globe.


MAJ à 18 h : Réparation effectuée, Thomas Ruyant de nouveau en course 


Thomas Ruyant, a travaillé toute la journée d’arrache-pied au colmatage de la voie d’eau. Il a pu aveugler le trou laissé béant par la disparition de ce tube et de sa plaque de soutien avec les moyens du bord, fixer une plaque et colmater l’ensemble avec de la mousse expansée. Le tout par plus de 30 noeuds de vent et dans des conditions pour le moins scabreuses. Le Souffle du Nord ne portait plus alors que deux ris dans la grand-voile.

Thomas Ruyant a pu en fin d’après midi empanner et reprendre cap au sud est, en tribord amure, appuyé sur la partie « blessée » de son bateau. Il va surveiller ces prochaines heures la qualité et la solidité de sa réparation. Au prochain changement d’amure, il consolidera l’ensemble avec une autre plaque.

Dernier chantier à gérer pour le jeune skipper Dunkerquois, celui de son compartiment moteur à moitié inondé. Thomas a pu assécher le bloc et relancer le moteur sans problème. Le Souffle du Nord et son valeureux marin ont renvoyé de la toile à l’avant et filait déjà ses 20 nœuds sur la route. Thomas Ruyant est de nouveau en course !


Thomas Ruyant à 17h50 : 
« Je fais une pointe à 25 nœuds. Je préfère aller vite dans ces conditions de vent qui souffle entre 35 et 40 nœuds. Ma réparation a l’air de tenir. Il n’y a pas une goutte qui rentre. J’ai flippé ce matin quand cette voie d’eau est arrivée. Cela faisait une colonne d’eau jusqu’au plafond !

Mon moteur a démarré. C’est une bonne nouvelle mais il va falloir que je l’inspecte en profondeur dans les jours qui viennent et puis je vais m’attaquer rapidement à la réparation des « Lasy jacks » car pour l’instant, je ne peux pas prendre 3 ris. Je me retrouve maintenant vraiment seul en mer. Jean Le Cam (7ème) et Louis Burton (9ème) sont loin. »

Par la rédaction
Source : TB Press