Figaro / Tanguy Le Turquais prépare sa première Solitaire : "La transition Mini - Figaro a été difficile"

"La courbe de progression va dans le bon sens. Pourtant le début de saison n’a pas été terrible, voire même mauvais." Tanguy Le Turquais entre dans la dernière phase de préparation pour sa première Solitaire Urgo Le Figaro. Après avoir participé aux trois premières épreuves du championnat de France Elite de course au large, le skipper de Nibelis tire un premier bilan. ITW.


Credit : P.Bouras

Quel bilan tirez-vous de votre début de saison (abandon sur la Solo Normandie, 23e de la Solo Concarneau et 16e de la Solo Maître CoQ) ?
Tanguy Le Turquais : « La courbe de progression va dans le bon sens. Ce qui est positif ! Pourtant le début de saison n’a pas été terrible, voire même mauvais. Je n’ai pas réussi à naviguer comme je le souhaitais et je ne trouvais pas mes repères. La transition entre le Mini et le Figaro a été plus difficile que je ne le pensais et je comprends maintenant pourquoi les ministes galèrent quand ils arrivent en Figaro. Ce n’est pas du tout la même manière de naviguer en course au large. 

Les figaristes naviguent extrêmement groupés. Sur le long terme, tout se joue sur du gagne-petit. Tout le début de saison, j’ai tâté le terrain, pris le pouls et fait des erreurs. J’ai même fait de grosses bêtises mais j’ai appris beaucoup. Petit à petit je prends confiance et je me rassure en me disant que le métier rentre. »


Avez-vous toujours le même objectif sur la Solitaire ?
« Oui, ce dernier n’a pas changé et je vise toujours le podium bizuth. Mais avant tout je dois viser un bon résultat au classement général. Je me dis que si ce résultat au scratch me satisfait, mon classement bizuth devrait être correct. J’espère une place dans le premier tiers. C’est un beau challenge ! Etre entre la 16e et la 18e place, ce serait génial. Et je pense que le premier bizuth devrait se situer par là. »


Qui seront vos concurrents directs sur la Solitaire ?
« Je pense que nous sommes 4 bizuths à bien batailler : Julien Pulvé et les deux Pierre, Pierre Rhimbault et Pierre Leboucher. Julien et moi venons tous les deux du circuit Mini tandis que les deux Pierre sont issus de l’olympisme. Sur ces deux derniers, je pense avoir un désavantage dans les 24 premières heures de course puisqu’ils savent parfaitement régler un bateau et ils ont l’intelligence du placement tactique au sein de la flotte. Par contre je pense que mon expérience en course au large sera bénéfique sur les étapes de plusieurs jours. »


Après ces trois épreuves en solitaire, que redoutez-vous le plus sur la Solitaire ?
« Sans hésiter, les coups que tu ne contrôles pas. Les situations où tu te retrouves dernier sans aucune porte de sortie pour remonter la flotte. Une Troussel inversée ! Que suite à un coup de mistoufle, je ne trouve pas les armes pour me refaire. Après, sur une Solitaire, il y a quatre étapes donc toujours le moyen de se refaire. »


Pour cette grande échéance du 4 juin 2017, comment vous êtes-vous préparé ?
« Je me suis entrainé en grande partie avec les figaristes membres de Lorient Grand Large. Mais depuis quelques semaines, je suis parti navigué tout seul, sans l’interférence d’un entraîneur ou d’autres coureurs pour pouvoir retrouver mes repères. Je me suis rendu compte que depuis le début de la saison, j’écoutais tout ce qu’on me disait en oubliant de naviguer comme je le voulais et cela ne fonctionnait pas. »


Comment envisagez-vous vos dernières semaines ?
« Pour décompresser, je n’ai qu’une seule habitude : faire du sport. Du coup, je prends une semaine de vacances d’ici la Solitaire où je vais faire de l’escalade, du trek et du kite aux Baléares."

Par la rédaction
Source : TB Press