IMOCA / Paul Meilhat et Gwénolé Gahinet, 2e de la Transat Jacques Vabre sur leur non-foiler SMA

Paul Meilhat et Gwénolé Gahinet ont pris la deuxième place de la Transat Jacques Vabre en coupant la ligne d’arrivée cette nuit de Salvador de Bahia. Après 13 jours, 13 heures et 58 minutes de course, les co-skippers de SMA ont concédé 6 heures et 21 minutes à Jean-Pierre Dick et Yann Eliès, vainqueurs samedi.


Credit : JM Liot / AléA / SMA

Répondre au bras de fer 
Pied au plancher dans le front dépressionnaire qui a secoué la flotte dans les tout premiers jours de course, à fond dans la descente vers les îles du Cap-Vert, c’est une copie quasi parfaite que Paul Meilhat et Gwénolé Gahinet ont rendue.

Le plus souvent deuxièmes, de temps en temps leaders, parfois troisièmes, et une fois quatrièmes. Depuis le 9 novembre, les deux marins n’ont jamais lâché leur deuxième place. Une grosse partie de la course s’est jouée en début de première semaine quand il a fallu traverser un front imposant – 40 nœuds de vent et une mer cassée. Là, les deux amis ont su répondre au bras de fer imposé par Jean-Pierre Dick et Yann Eliès.


Monter au front
Ce sont deux authentiques guerriers qui sont montés au front pour aller chercher le break avec le gros de la flotte. SMA n’a pas lâché et le match s’est dessiné : « Le rythme du début de course nous allait bien, nous étions entraînés, résume Paul Meilhat. A part barrer, border, dormir et manger, on n’a pas eu vraiment de vie. C’était notre atout maître que de maintenir ce rythme dès le début dans une ambiance un peu Figaro : du positionnement, du placement… ».

« L’enchaînement du début a été particulièrement physique et technique à la fois, prolonge Gwénolé Gahinet. Ce n’était pas de grands choix à faire, mais des petits positionnements qui demandaient pas mal de manœuvres. On a fait les choses bien. On avait du mal à se dire qu’on pouvait viser un podium, en début de saison, en imaginant que les conditions pourraient être très favorables aux foilers. Accrocher la 2e place sur ce parcours-là, avec la météo qu’on a rencontrée, il y a de quoi être très satisfait ».
 ».


Les foils, il va falloir y venir
« Au final, foil ou pas, bateau récent ou pas, ce qui est positif, c’est que ça a mis en avant l’entraînement, les marins les plus investis, conclut Paul. C’est pour cela qu’on est content de faire deuxième derrière Jean-Pierre et Yann. Ils sont devant nous pas parce qu’ils ont des foils, mais parce qu’ils ont très bien navigué. 

On a renoncé aux foils et préféré partir avec un bateau qu’on connaît bien, mais cela fait plusieurs courses que cela se confirme : les foils, c’est le présent. Même s’il y a des moments où c’est moins performant, il va falloir y venir ». 

Dimanche 19 novembre, à 03h 33mn 03s, Paul Meilhat et Gwénolé Gahinet ont franchi la ligne d’arrivée. Le duo aura mis 13 jours 13h 58mn et 03s pour parcourir les 4 350 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 13,36 nœuds, mais il a réellement parcouru 4 600 milles à 14,11 nœuds. Son écart au premier St Michel – Virbac est de 06h 21mn 17s.

Par la rédaction
Source : Blanco Negro