Ultim / Samuel Tual, Président d'Actual : "Un peu tôt pour savoir si et comment nous pourrons repartir"

De retour en France en milieu de semaine, Yves Le Blevec a retrouvé ses proches et son équipe. Huit jours après le chavirage d'Actual au large du Cap Horn, le skipper et Samuel Tual, président du Groupe, font le point. "Nous sommes maintenant dans la troisième phase, celle de la récupération du bateau. Il est trop tôt pour se projeter dans l’avenir."


Credit : Th.Martinez/Sea&Co



Récupération difficile
Le team Actual est à pied d’œuvre depuis une semaine pour trouver un moyen de remorquer le trimaran, mais cette zone de navigation particulièrement hostile est logiquement peu fréquentée. L’Ultim est toujours à la latitude du Cap Horn, il dérive à petite vitesse vers l’est, en Atlantique.

« Il n’y a pas de trafic commercial, pas de plateforme pétrolière, pas de gros bateau qui pourrait intervenir… A proximité des côtes, il y a des bateaux touristiques, mais c’est la pleine saison, ils sont tous très occupés. Nous avons des pistes, malgré tout, mais nous ne nous lancerons pas dans des opérations qui pourraient être risquées humainement et matériellement » , précise Yves le Blevec.


"Nous allons réfléchir à tout cela"
Samuel Tual, président du Groupe Actual : "Il est un peu tôt pour savoir si et comment nous pourrons repartir sur un nouveau défi. Nous venons de traverser une période compliquée, chargée en émotions. Nous avons eu peur pour Yves. Nous sommes maintenant dans la troisième phase, celle de la récupération du bateau. Il est trop tôt pour se projeter dans l’avenir. »

Lorsque la phase de récupération sera terminée, il sera alors temps de se tourner vers l’avenir : « Il faut rebondir, considérer cela comme une expérience qui devrait nous faire grandir.

Il y a une envie réelle, forte, parce qu'on ne peut pas rester sur un échec. Il faut cependant corréler cela avec le projet d’entreprise, qui a un projet assez ambitieux pour 2018. 

Il y a des considérations matérielles et financières à intégrer à cette opération qui nécessitent de sortir de la période d’émotion dans laquelle nous sommes, de façon à poser les choses à plat pour pouvoir nous projeter sur l’avenir. Nous allons réfléchir à tout cela en début d’année prochaine » , conclut le président du Groupe Actual.

Par la rédaction
Source : Kaori