Thomas Coville, invité au SailGP qui commence ce vendredi à Marseille : "on est au début de l’ère volante"

Thomas Coville était invité jeudi à naviguer avec l’équipe française du SailGP à Marseille. Les problématiques liées à la navigation en vol et aux très hautes vitesses sont aujourd'hui communes à la course au large et à la régate inshore en F50. Le skipper de Sodebo Ultim 3 raconte. 


Crédit : E Stichelbaut

"Une même révolution"

« Avec le maxi trimaran Sodebo, on est au début de l’ère volante et on était très curieux de venir ici pour voir ce qui se fait de mieux dans ce domaine. En course au large, nous sommes sur des vitesses similaires. On frôle les 50 nœuds, on est régulièrement à 40. Sur mon bateau, on ne vole pas encore intégralement, mais ce sera le cas à la fin de l’année. On est complètement sur ces mêmes axes de travail. On est dans cette même révolution.


"Une concentration extrême"

Naviguer à très grande vitesse, ça change les sensations, les émotions. Et il faut savoir gérer tout ça. Les émotions sont au carré de la vitesse du bateau mais la prise de risque est au cube ! Jusqu’à présent, en tant que navigant, on était plus angoissé par la crainte de casser que par celle de se faire mal. Aujourd’hui, il y a ce nouveau paramètre. Notre sport évolue, il vit avec son temps, il fait bouger les lignes et les sportifs doivent s’adapter. Je vis cela en ce moment. Les hautes vitesses demandent une concentration extrême. Au large, on est sur ce travail-là depuis longtemps : arriver à gérer et à doser le niveau de concentration. Pour moi aujourd’hui, la voile de haut niveau s’oriente vers ces trois axes-là : comment élever le niveau de concentration, comment récupérer, comment restituer à son équipe les sensations que l’on a à bord pour faire monter le niveau de jeu général... des axes qui sont communs à ce que vit une équipe engagée dans SailGP. »


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Source : V Bouchet