Joschke - Lagravière au depart de la Jacques Vabre : "Naviguer intelligemment tout en essayant de performer"

Isabelle Joschke et Morgan Lagravière, skipper et co-skipper de l'IMOCA MACSF, s'apprêtent à cohabiter pour la première fois lors d'une grande course au large. Alors qu'ils viennent de s'élancer sur la Transat Jacques Vabre, comment voient-ils cette navigation à deux, alors qu'ils n'ont eu que très peu de temps pour s'y préparer ? 



Credit V.Curutchet




Comment Isabelle et Morgan se répartissent-ils les rôles?

« Nous sommes très différents Isabelle et moi. Nous nous répartissons les responsabilités : Isabelle est le chef de bord, elle se concentre sur la navigation, la stratégie générale, et moi, davantage sur la performance et la vitesse du bateau », indique Morgan Lagravière. De son côté, Isabelle Joschke souligne l'importance « que l’on se soit réparti les tâches clairement pour que, en cas de crise, chacun sache tout de suite quoi faire ».

Pour des raisons d’efficacité, ils ont convenu que Morgan effectuerait les tâches les plus physiques, comme le transport des voiles les plus lourdes. Les tâches plus longues ou nécessitant moins de force, comme affaler le spi, incomberont à Isabelle. Et « s’il y a une avarie et qu’il faut monter en haut du mât, ce sera plutôt moi qui le ferai car je pèse à peine plus de 50 kg », ajoute-t-elle.


Comment se passe la vie à bord ?

« Le bateau bouge comme un shaker... en tout cas beaucoup plus qu’avant ! Rien que pour se faire à manger, il faut lutter pour ne pas tomber : c’est fatiguant et pas très confortable », confirme Isabelle Joschke.


« Nous sommes confiants quant au potentiel de notre bateau. Les calculs des ingénieurs tablent sur une progression de 30% du potentiel de vitesse dans des conditions optimales », indique Isabelle, satisfaite de l’assiette de l’IMOCA MACSF et de sa polyvalence.

Il reste à le tester en configuration de course au large. « Il faut savoir garder la tête froide. Résister à la tentation de montrer les muscles et faire prendre trop de risques au bateau. Bref, il faut savoir naviguer intelligemment tout en essayant de performer », souligne Morgan.


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source : MACSF