Sébastien Simon avec un seul foil au départ de la Jacques Vabre : "Nous devons encore faire nos preuves"

C’est à 8h45 qu’ARKEA PAPREC a quitté le ponton du bassin Paul Vatine. Le nouveau monocoque de Sébastien Simon s’élancera avec un foil en moins mais cela n’attaque pas pour autant la détermination du duo Sébastien Simon - Vincent Riou. "Je ne vais pas mentir, ça nous arrangerait de faire plus de bâbord amure que de tribord amure !"


Crédit : B Stichelbaut / ARKEA PAPREC

Quelles sont les conditions qui s’annoncent pour le départ et les premiers jours de course ?

Sébastien Simon : « Nous allons avoir une partie un peu technique pour rejoindre Etretat au louvoyage. Ensuite nous partirons au portant pour sortir de la Manche avec du vent qui forcira au fur et à mesure. Il faudra alors prendre une décision. Partir dans l’Ouest, une option super engagée qui nous impose de faire le tour d’une grande dépression avec beaucoup de vent et beaucoup de mer. Une route exigeante avec des vents portants. 

Ou une route plus directe, plus lente, au louvoyage avec moins de mer et moins de vent. Elle demandera de la maîtrise car il faudra slalomer avec les conditions de vent que l’on rencontrera. »


Vincent Riou : « Avoir en tête les différents scénarios météo nous permet d’être prêts à tout. Il va pourtant falloir être patients et accepter d’attendre les fichiers de dimanche pour savoir quelle trajectoire nous devrons faire au milieu de l’Atlantique. Pour le moment, nous sommes sûrs de faire du portant et ça, c’est sympa ! »


Quelle est l’incidence d’un foil manquant sur le potentiel d’ARKEA PAPREC ?

Sébastien : « Descendre l’Atlantique, c’est à peu près 70% de bâbord amure et 30% de tribord amure. S’il y a une route qui devient vraiment évidente par rapport à l’autre, on ira, foil ou pas foil. Maintenant je ne vais pas mentir, ça nous arrangerait de faire plus de bâbord amure que de tribord amure ! »

Vincent : « Même si l’on se veut un projet ambitieux, ce serait prétentieux de dire que l’on vient pour gagner avec un bateau neuf. Il y a un peu de mise au point sur ces machines-là. Nous partons avec un handicap au départ. Il y a un bord où nous serons déficitaires, c’est le jeu. Nous allons nous adapter. »

Un pronostic sur ce beau plateau en Imoca ?

Sébastien : « ce n’est pas forcément un bateau de nouvelle génération qui va arriver en tête au Brésil. Je pense qu’il y a des bons duos d’outsiders qui sont capables de gagner. Ce sont des bateaux fiables, déjà éprouvés. Nous, avec nos Imoca de nouvelle génération, nous devons encore faire nos preuves. 

Nous avons des monocoques très performants mais il faut maintenant montrer que nous pouvons aller jusqu’au bout d’une traversée de l’Atlantique et ce n’est pas forcément évident. »

Source : Effets Mer