Ian Lipinski et Adrien Hardy vainqueurs de la Jacques Vabre : "On ne pensait pas forcément que c’était possible" - Class40

Ce jeudi 14 novembre 2019 à 5h36 (heure française), le tout neuf Class40 Crédit Mutuel a franchi en tête la ligne d’arrivée de la Transat Jacques Vabre à Salvador de Bahia. Malgré une concurrence de haut niveau sur des bateaux au top niveau, le duo Ian Lipinski et Adrien Hardy l’emporte haut la main et bouscule les idées reçues en Class40. Malgré un temps de mise au point très court, ils ont également battu le record de vitesse en 24 heures avec plus de 415 milles parcourus contre 377 pour le précédent record !



Credit : Alea


Une approche différente

La conception de ce monocoque aux couleurs du Crédit Mutuel a été confiée à David Raison, premier architecte naval à avoir imaginé des bateaux à étraves rondes (scow) pour la course au large. L’architecte a choisi une approche différente, en particulier pour les lignes longitudinales et la façon dont le bateau fend les vagues.

Navigateur expérimenté, ingénieur de formation, Ian Lipinski a été rejoint par Adrien Hardy, son co-skipper sur l'épreuve. Cet équipage a permis au Class40 Crédit Mutuel de s’adjuger une victoire éclatante dès sa première course.

Dès l’année prochaine, Ian Lipinski sera au départ de The Transat ou encore la Transat Québec – Saint Malo, avec pour objectif la Route du Rhum en 2022.


Ian Lipinski : "On n’a pas fait énormément d’erreurs"

« Cette course s’est déroulée en plusieurs parties. Un première assez stratégique, ensuite une autre de vitesse pure où le bateau a montré qu’il était génial, qu’il accélérait et qu’il ne s’arrêtait jamais. La dernière, c’ était plus croisière, il ne se passait pas grand chose et on a eu le temps de ranger le bateau !

J’ai appris énormément de choses au contact d’Adrien. Ce projet va comporter la Route du Rhum l’an prochain puis une autre Transat Jacques Vabre dans deux ans. C’est encourageant. 


Lorsqu’on a mis le bateau à l’eau le 13 août, on ne pensait pas forcément que c’était possible. A partir de mi-septembre, on a commencé à faire quelques entraînements et on a compris que le bateau n’était pas raté. Donc si on parvenait à bien le préparer, et s’il tenait le coup, on pouvait peut-être batailler devant. On n’a pas fait énormément d’erreurs en plus d’avoir un bon bateau. »


Adrien Hardy : "Je n’avais jamais vécu ça"

« Nous ne nous attendions pas à ce que la différence de vitesse avec les autres bateaux récents soit si importante. Nous l’avons découvert entre les Canaries et le Cap Vert. Et, surtout, le bateau accélère tout en restant très confortable et peu exigeant sur les réglages ! Je n’avais jamais vécu ça. Il y a forcément encore beaucoup à apprendre, mais cela m’a paru assez simple. »

Sources : Kaori - TJV