Première grande course de Sodebo Ultim 3, Thomas Coville sur la Brest Atlantiques : "l’arme fatale, ce sera la durée"

Huit mois après sa mise à l’eau, Sodebo Ultim 3 prend le départ mardi à 11h de Brest Atlantiques, course en double sans escale de 14 000 milles, qui passera par Rio de Janeiro et Le Cap. Thomas Coville, associé à Jean-Luc Nélias, évoque les enjeux de cette nouvelle épreuve.


Première grande course de Sodebo Ultim 3
Credit : E.Stichelbaut

Brest Atlantiques se dispute en double, comment appréhendez-vous ce format ?

Thomas Coville : « De par sa longueur, Brest Atlantiques est une course beaucoup plus difficile et engagée qu’une Route du Rhum ou qu’une Transat Jacques Vabre. Cette dimension du double est  juste parfaite. 

Dans notre fonctionnement, on est souvent seul dans la cellule de navigation, mais même quand on a le bateau pour soi, on se sent responsable de l’autre qui dort, il faut avoir une confiance très forte l’un dans l’autre. Le double, c’est une alchimie à trouver, le partage absolu de moments qui n’appartiennent qu’à nous.»


Vous vous élancez sur Sodebo Ultim 3, le bateau le plus récent de la flotte des Ultim. Avez-vous l’impression de commencer à bien le connaître ?

Thomas Coville : « La première année d’un bateau, c’est une phase de découverte, de stabilisation des systèmes mis en place, de validation d’une plateforme qu’on a dessinée de longs mois avant. 

Aujourd’hui, je peux dire que je suis rassuré : avec Jean-Luc (Nélias), on s’est tout de suite sentis en confiance. Certes, Sodebo Ultim 3 peut être anxiogène par sa vitesse, mais il ne nous a jamais pris en défaut en termes de sécurité. 

Sur Brest Atlantiques, c’est la première fois qu’on naviguera avec ce bateau aussi longtemps et aussi loin. C’est pour nous un premier jalon, c’est important de le réussir pour continuer à prendre confiance et pour pousser encore davantage le bateau.»


Quel objectif sportif vous fixez-vous ?

Thomas Coville : « Nous avons un bateau et un binôme qui peuvent gagner, donc une vraie carte à jouer. Après, il faudra tenir la cadence, ces bateaux vont tellement vite que ce sont les bonhommes qui choisissent le bon dosage. Sur un mois, il faudra être patient, l’arme fatale, ce sera la durée. »


Quels sont les enjeux de cette course ?

Thomas Coville : « Après une Route du Rhum difficile, les enjeux sont importants : d’abord pour chaque team, parce que chacun a envie de performer et que Brest Atlantiques s’inscrit dans une courbe de progression. Ensuite pour la Classe Ultim 32/23, parce que le rétro-planning des courses suivantes est influencé par celle que tu fais, c’est un jeu d’échecs à plusieurs années. Je suis confiant. »

Source : A.Bourgeois