Louis Duc et Aurélien Ducroz 5è Class40 à Bahia, "on pouvait vraiment jouer le podium" - ITW

Ce vendredi 15 novembre, à 4h40 (heure française), Aurélien Ducroz et Louis Duc ont franchi la ligne d'arrivée de la Transat Jacques Vabre à la cinquième place, catégorie Class40. Heureux de s'être battus jusqu'au bout malgré les nombreuses réparations de voiles qu'ils ont dû effectuer à bord, le duo de Crosscall Chamonix-Mont-Blanc apprécie sa performance.


Crédit : JL Carli 


Louis et Aurélien n’ont pas failli sur la route qui mène à Salvador de Bahia. Bien occupés pendant toute la descente au près à recoudre un des spis abîmés la première nuit, ils connaissent de nouveaux problèmes de voiles dans l’alizé mais se maintiennent au contact de Made In Midi et Banque du Léman jusqu’à l’équateur, malgré leur positionnement à l’est de la flotte. Leur passage du Pot-au-noir dans cette position leur donne un bon angle pour contenir Banque du Léman jusqu’à Recife, mais le long des côtes brésiliennes, c’est finalement l’équipage Suisse qui prend le dessus.


Aurélien Ducroz : "En se battant, on trouve les solutions"

 "C'est ma troisième transatlantique et c'est une belle satisfaction car ce n'est pas rien ! Il y a une part de frustration car on avait les moyens de jouer pour la deuxième ou troisième place mais il n'y a pas de quoi rougir de faire un top 5 dans ces conditions. 

C'était une belle course avec des équipages très forts et de gros projets de bateaux. Notre résultat montre vraiment qu'en se battant, on trouve les solutions. A bord, tout s'est extrêmement bien passé. On n’a jamais lâché sur les réparations, de découper, coller, coudre avec tout ce qu'on trouvait dans le bateau. 

On ne s’est jamais dit que c’était fini. On est resté calme tous les deux, chacun prenait sur lui sa frustration et on a pas arrêté d'avancer et de chercher des solutions. On est content d’avoir fait une belle trajectoire et d’avoir amener le bateau jusqu'au bout. "

Louis Duc : "on pouvait vraiment jouer le podium"

"On a eu des galères mais on était toujours au bon endroit, on a bien navigué. On s’est battu ensemble pour réparer. On se relayait et chacun s’accrochait. On était tous les deux dans la même optique. On a eu des problèmes, on les a assumés ensemble, on les a gérés ensemble et c'est vraiment appréciable de naviguer comme ça.

Je pense qu'on pouvait vraiment jouer le podium. Jouer avec Leyton et Aina enfance et avenir était à notre portée si on avait eu les voiles jusqu'au bout. En terme de prise de risque, on a joué c'est sur, il y a de la casse de notre faute et d'autre qui ne l'est pas mais ça fait parti de l'engagement ! 

Le bateau est puissant et violent, les voiles sont peut-être sous-échantillonnées. Mais ça reste de la casse de voile, structurellement le bateau est nickel, il est en pleine forme, il n'y a pas de problème technique. Au final je suis surtout très content de notre trajectoire, des placements, on a fait une belle navigation, sans trop d'erreurs, c'était propre ce que l'on a fait."


Source : E Rouzaud