Le confinement vu par Isabelle Joschke, skipper MACSF : "j’accepte la situation et je fais avec"

Depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, Isabelle Joschke respecte les mesures sanitaires et le confinement. La skipper de l'IMOCA MACSF partage aujourd'hui comment elle vit cette période si particulière, à quelques mois du Vendée Globe 2020. 



Crédit : R Gladu

Comment allez-vous ?

Isabelle Joschke : "Tout va bien, je suis comme tout le monde, j’accepte la situation et je fais avec, même si l’année du Vendée Globe, ce n’est pas la meilleure pour vivre ça. Mais avec notre mode de vie actuel, en fait, ce n’est jamais la bonne année !


Quelles sont les différences entre confinement à terre et confinement en mer ?

Pour moi, cela n’a rien à voir. En mer, on se confine et en même temps on navigue dans des espaces auxquels personne n’a vraiment accès. On se confine pour se sentir en liberté, entouré des éléments et de l’horizon. Le bateau, lui, se déplace et l’air que je respire est pur. Physiquement, je suis très sollicitée et très active, au point de rogner sur mes nuits de sommeil, qui ressemblent plus à des successions de siestes qu’à de véritables nuits. 

Le confinement à terre, lui, m’impose de ralentir mon rythme et d’entreprendre moins d’activités. Je peux moins bouger, cela a un côté frustrant, mais il me semble important d’apprendre à faire avec la situation qui m’est imposée. J’en profite, par exemple, pour récupérer du temps de sommeil, j’ai tellement accumulé de dettes à ce niveau-là !


Comment avance le projet dans cette période particulière ?

Maintenant, cela ne sert à rien de se tourner vers le passé, pour l’instant on avance doucement et on s’arrange pour être prêt quand ce sera possible de démarrer à nouveau.


Un message de soutien pour les pros de santé ?

(NDLR : MACSF, son sponsor, est une Mutuelle d'assurance des professionnels de la santé) Pour les pros de la santé, c’est eux qui tiennent la barre du bateau en ce moment, en pleine tempête. Ils étaient déjà fatigués avant l’arrivée du virus, et les voilà exposés aux embruns. J’ai énormément de respect et d’admiration pour eux !"

Par la rédaction
Source : MACSF