Boris Herrmann ajoute de nouveaux foils à son IMOCA Malizia : "Nous devrions être en mesure de bien performer"

Boris Herrmann se prépare pour le Vendée Globe cet automne et reste également pleinement engagé pour The Ocean Race (ex-Volvo Ocean Race) l’an prochain, à bord de Malizia II YC de Monaco qui a été profondément modifié ces derniers mois. Son IMOCA mis à l'eau à Lorient, le skipper est, lui, retenu à Hambourg pour l'arrivée imminente de son premier enfant.


Crédit : Y Riou


Boris Herrmann confiant pour le Vendée Globe

"Si j'étais très sceptique au début de la pandémie du coronavirus et la façon dont elle allait évoluer, je suis aujourd’hui plus confiant. Je partage l'opinion de certains de mes collègues skippers selon laquelle ce serait presque un échec commun si nous ne parvenions pas à réaliser le Vendée Globe cet hiver," explique Boris Herrmann, "car s’il y a bien un sport qui peut aller de l'avant en ces temps de crise sanitaire, c'est bien le nôtre. "


Au départ de la Vendée-Arctique-Les Sables d'Olonne le 4 juillet

Le skipper de Malizia sera sur ligne de ce qui promet être une épreuve difficile qui mènera les skippers jusqu'au détroit du Danemark, dans l’Ouest de Islande, avant de redescendre vers les Açores.

"La Classe IMOCA a fait un excellent travail pour sécuriser la course," poursuit-il. "Je pense que c'est un nouveau challenge qui est tout à fait valable sportivement pour les skippers. L'intérêt de ce parcours est de permettre à la flotte d’aller naviguer dans des régions maritimes un peu extrêmes, peut-être de traverser un ou deux fronts froids et des zones de basses pressions, et de voir comment nous nous en sortons. Nous voulons faire le Vendée Globe alors nous devrions donc être en mesure de boucler ce parcours de préparation".


Une version boostée de Malizia II – YC de Monaco

Les modifications de l'IMOCA ont débuté à Lorient au début de l'hiver. Le bateau - initialement lancé sous le nom de Maxi Edmond de Rothschild pour Sébastien Josse en 2015 - a fait l'objet de travaux importants : ajout de nouveaux foils plus puissants, renforcement de la coque, nouveau profil d’étrave, nouveau roof et nouveaux équipements électroniques. 

Boris Herrmann sait qu'il a presque un nouveau bateau entre les mains. "Je suis assez confiant dans l'apprentissage de ce ‘nouveau’ bateau", déclare-t-il. "Je connais déjà beaucoup de détails. Je sais ce que l'on ressent en vivant à bord. J'y ai passé tellement de temps et l'intérieur n'a pas vraiment changé. Tous les systèmes sont les mêmes – la manière dont je produis l'énergie, mes pilotes automatiques, etc. J'ai maintenant ce turbo supplémentaire à gérer et c'est super."

Il espère que dans sa nouvelle configuration, Malizia II pourra rivaliser avec le top 10 de la flotte. "En réalité, si nous nous organisons bien avec tout cela de maintenant au départ du Vendée Globe, nous devrions être en mesure de bien performer," confie-t-il.

En attendant, le skipper s'efforce de garder le cap. D’ici deux semaines, un heureux événement est attendu dans la famille Herrmann avec la naissance de son premier enfant. 

Source : IMOCA