Ballast changés, fond de coque renforcé, Isabelle Joschke retrouve l'IMOCA MACSF optimisé et fiabilisé



En chantier depuis le 14 février, MACSF a quitté son hangar et été mis à l’eau ce 21 mai à Lorient La Base. Isabelle Joschke retrouve un bateau optimisé et un programme chargé. "Tout va aller très vite car on va remettre rapidement le bateau en mode course. La Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne se profile avec un coup d’envoi le 4 juillet. D’ici là, l’objectif sera de naviguer le plus possible," explique la navigatrice.

Isabelle Joschke retrouve l'IMOCA MACSF
Crédit : Th Martinez


Un chantier allongé et étoffé

Les mesures de restriction sanitaires et l’immobilisation imposée par les autorités ont obligé l’équipe à s’adapter. Aux opérations de contrôle, de réparations et d’entretien déjà prévues est venue s’ajouter la réalisation de travaux plus importants qui étaient programmés à l’origine à partir de juillet prochain.

Une nouvelle répartition des ballasts

L’emplacement des ballasts a été changé. « Les anciens ballasts étaient obsolètes. Il fallait trouver la bonne configuration, la plus efficace, par rapport à la jauge qui est assez contraignante », explique Alain Gautier, le Team Manager.

Le renforcement de fond de coque

Après une première série de travaux de consolidation effectuée en 2019, des couches de tissus carbone ont à nouveau été posées afin de renforcer le fond de coque du bateau. « Ces renforts étaient une nécessité. C’est un bateau de 2007 qui n’a pas été conçu pour accueillir des foils qui amènent des vitesses supérieures, des chocs plus violents et des charges plus grandes. De plus, on avait reçu des alertes sur notre monocoque de même que sur d’autres bateaux de la classe IMOCA à ce sujet », indique celui qui coordonne les volets techniques et logistiques du projet.

Des petits travaux d’amélioration

Ajouter des mains courantes à l’intérieur de l’espace de vie pour augmenter la sécurité, rendre le bateau plus manœuvrable et mieux adapté à la morphologie d’Isabelle Joschke en optimisant par exemple les renvois de poulies… Les préparateurs ont procédé à une foule de petits aménagements et de perfectionnements. « On a aussi cherché à se projeter et à penser à ce qui pouvait arriver durant le Vendée Globe, pour lui rendre les réparations plus faciles et lui apporter un maximum de sécurité », résume Alain Gautier.

Isabelle Joschke : « Un surplus d’énergie avec la mise à l’eau du bateau »

Installée à Lorient, à 3 minutes à peine de la Base du chantier, Isabelle Joschke est passée une fois par semaine pour suivre de visu les travaux réalisés sur son bateau. 

« J’avais hâte que le bateau soit mis à l’eau. Il y a une espèce de surplus d’énergie qui se met en route à l’idée de naviguer. C’est incroyablement stimulant. Je peux repartir à l’entrainement. Pour moi, il s’agit de reprendre la mesure du bateau, d’enchaîner les manœuvres et me mettre à naviguer en mode confrontation avec un départ en flotte, des croisements, une stratégie à définir. Je vais mettre à profit aussi tout ce que j’ai appris en informatique, en météo. Je veux les intégrer dans ma routine de navigation. Côté bateau, nous allons pouvoir tester tout ce qui a été fait durant le chantier et vérifier que tout fonctionne bien. »

Source : J Cornille