Quatrième derriere Thomson, Ruyant et Dalin sur le Vendée Globe, Jean Le Cam : "Je ne peux pas rêver mieux, non ?!"

Jean Le Cam tient tête sur ce début de course du Vendée Globe, ce n'est pas une surprise pour ce skipper de cette trempe. Le skipper finistérien reste dans le Top cinq au large du Brésil, 13 jours après le départ. Un triple vainqueur de la Solitaire du Figaro qui prend le départ de son cinquième Vendée Globe ne se laisse pas abattre face à des concurrents affamés.


Crédit : JM Liot


"Finalement ma course se situe avec les non foilers"

Jean Le Cam entre dans l'hémisphère sud 10 jours, 10 heures et 12 minutes après le départ des Sables d'Olonne, un temps qui ne lui est pas étranger. Lors de son précédent Vendée Globe, en 2016, YesWeCam! effectuait le même parcours dans le même temps, à 5 minutes près, en 10 jours 10h 17'. Il accusait alors un retard de 1 jour et 3 heures sur le leader de la flotte en 9è position. Quatre ans plus tard, en 4è position, son retard n'est que de 10h 13'. 

Les jours à venir ne seront pas simples à la bordure d'une bulle anticyclonique, avant de plonger vers le Cap de Bonne Espérance. Bien qu'il ait perdu du terrain sur les trois premiers, il avoue "Je ne peux être que satisfait, dans une situation parfaite". 

Les mots de Jean Le Cam :

"Il fait chaud, c'est sympa, ça va durer encore 3 à 4 jours, avec du vent. La mer est parfaite en bordure d'anticyclone. Dommage que l'on ne fasse pas de portant avec du vent arrière, mais on ne peut pas tout avoir ! Je ne peux pas rêver mieux, je suis super content ! C'est parfait d'arriver au large du Brésil après 12 jours de course, en 4è position parmi 33 bateaux dont 18 foils. Actuellement, les conditions sont parfaites pour eux, à 90/110 degrés du vent. Ca va encore être une course de vitesse pendant 2 à 3 jours, on va se faire distancer. Quand on marche à 16 nds, les foilers avancent à 20 nds, et encore, ils annonçaient des vitesses supérieures avant le départ de la course. En fait ils ne sont que 3 foilers devant moi...

Mais finalement ma course se situe avec les non foilers. Mes gros clients sont Omia-Water Family (Benjamin Dutreux) et Apicil (Damien Seguin) à plus de 200 milles derrière moi. L'anticyclone est très bas, la bulle anticyclonique est importante. Il va y avoir un peu de mistoufle à un moment ; on va voir comment ça se passe...
"

Source : Kaori