Un waypoint glissant, kezako ? Le patron de Géovoile, qui équipe le Vendée Globe, explique

Donner un classement intermédiaire est une drôle d’affaire, surtout lorsque la flotte s'aventure dans le Sud et commence à anticiper le contournement de l'anticyclone de Sainte-Hélène. Yann Groleau, le patron de Géovoile (géolocalisation et suivi de courses) qui équipe le Vendée Globe, apporte quelques précisions sur le bon usage des éléments relatifs. 


Crédit : G.Lebec/Charal


« La route théorique est constituée de waypoints qui servent au calcul de la distance au but, distance qui détermine l'ordre au classement. Après le passage de l'équateur, les bateaux doivent généralement contourner l'anticyclone de Saint-Hélène par son Sud-Ouest. 

Ils s'écartent alors de cette route théorique, parfois de plus de 40°. Plus un bateau se décale dans l'Ouest, plus il s'écarte de la route théorique, et donc plus longue est sa distance au but. Un bateau ‘météorologiquement’ et visuellement en avance sur les autres, parce que plus au Sud et à l'Ouest, pourra être moins bien classé qu'un bateau placé dans son Nord-Est. 


 Un waypoint glissant pour une estimation plus juste 

 Dans cette phase de la course, nous ajustons un waypoint dit "glissant", placé en fonction des routes suivies par les bateaux de la classe IMOCA depuis 2008, afin minimiser cet effet de décalage Ouest. Toutefois, un classement n'est pas calculé pour dire si une route météo est plus pertinente qu'une autre, mais juste pour faire un instantané mathématique de la situation de la flotte ». 

Source : VG