Sam Davies a heurté un OFNI avec sa quille : " je dois me mettre à l’abri," la navigatrice ressent des douleurs aux côtes


Aux alentours de 19h00 TU, mercredi 2 décembre, Sam Davies a heurté un OFNI avec sa quille alors qu'elle progressait à une vitesse comprise entre 15 et 22 nœuds. Le choc a occasionné quelques fissures tandis que Sam ressent des douleurs aux côtes. Sa priorité est depuis, en contact avec son équipe, de sécuriser le bateau. Elle a ainsi mis cap vers l'Afrique du Sud à petite allure pour le préserver, avant de penser à la suite. Dans une vidéo postée ce jeudi, elle revient sur sa mésaventure et présente les dégâts subis par Initiatives-Coeur.


Crédit : V Curutchet 



Le témoignage de Sam Davies : " je dois me mettre à l’abri"

« J’avais empanné derrière le front, il y avait 30 nœuds de vent. J’avançais entre 15 et 22 nœuds sur une mer compliquée. J’ai tapé comme si je talonnais un rocher : je me suis arrêtée net. Il y avait des craquements. J’ai volé, tout dans le bateau a volé, y compris mon dîner. C’était violent, je me suis fait mal. J’ai tout affalé tout de suite pour arrêter le bateau. J’ai tapé un OFNI, je ne sais pas ce que c’était. Je suis allée directement regarder tout autour de la quille, je savais tout de suite que ce n’était pas le foil mais la quille.

Les paliers, ça va, les cloisons de chaque palier avant et arrière, ça va. Par contre, toutes les cloisons longitudinales dans le puits de quille sont fissurées. C’est là que le choc a été amorti. J’ai fait des checks, j’ai l’équipe à terre en standby qui travaille avec les architectes. Là je dois me mettre à l’abri, j’avance vers Cape Town très doucement. J’ai le tourmentin, je suis au portant mais il y a pas mal de mer. Je suis à 310 milles du cap de Bonne-Esperance.

C’est arrivé à la tombée de la nuit : c’est toujours pareil, c’est toujours à ce moment-là les galères ! Ensuite j’étais dans la nuit noire pour tout contrôler. C’était la même chose quand j’avais démâté, c’était au milieu de la nuit (ndlr Sam Davies avait démâté sur le Vendée Globe 2012/2013). J’ai fait ce que je pouvais, dans 30 nœuds de vent, dans une mer énorme. La priorité c’était de stabiliser le bateau et de le mettre sur un cap où il est le moins sollicité possible.

J’ai fait des contrôles avec l’équipe. Le choc a déplacé le soufflet de vérin de quille qui fait l’étanchéité entre le puits de quille et le vérin. Du coup, je prenais de l’eau. La priorité, c’était donc de gérer ça, c’était un peu fissuré sur les joints. Au début, j’ai mis en route la pompe d’immersion - qui est géniale d’ailleurs – je l’ai mise en route directement pour vider l’eau qui entrait par le puits de quille. C’était le plus important. J’ai volé dans le bateau mais j’ai eu de la chance parce que ça aurait pu être pire, mais j’ai mal aux côtes.
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Source : OConnection