Yannick Bestaven reprend la tête du Vendée Globe, Armel Tripon poursuit sa remontée

Il y a comme un obstacle sur la route du Horn. Une bulle qui ne veut pas se dégonfler mais seulement se décaler vers l’Est, impose des voies divergentes à un groupe de onze bateaux qui tentent de se débarrasser de cette cellule collante. Et si Yannick Bestaven semble en passe de contourner cette zone de hautes pressions, il y a encore plus de 2 500 milles avant d’entr'apercevoir le caillou sud-américain balayé par un très mauvais coup de vent le week-end prochain.



Credit : JM Liot 


Armel Tripon poursuit sa remontée

Un anticyclone s’est installé sur la route et glisse lentement vers l’Est, juste à la hauteur de la ZEA. Ainsi le leader d’avant-hier est-il parti chercher une voie dans le Nord-Est pour accrocher une dépression en formation, tandis que le leader d’hier changeait son fusil d’épaule pour le rejoindre. Quant au troisième d’avant, ses virevoltes septentrionales ne lui ont apporté qu’interrogations, doutes et moral en baisse.

La nuit (heure française) n’a pas modifié sensiblement la hiérarchie des premiers de cordée, si ce n’est qu’Armel Tripon (L’Occitane en Provence) s’est « offert » Romain Attanasio (PURE-Best Western Hotels & Resorts) au grand large de la Nouvelle-Zélande. Certains veulent s’extraire de la pression, d’autres partent chercher la dépression et finalement tout le monde se retrouve en compression ! 


Avantage aux retardataires

Enfin, le peloton emmené alors par Benjamin Dutreux (OMIA-Water Family) ne pouvait que piaffer en constatant que les « retardataires » se refaisaient la cerise à l’image de Maxime Sorel (V and B-Mayenne) ou de Louis Burton (Bureau Vallée 2), revenus du diable-vauvert (250 milles gagnés en quatre jours !). 

Reste désormais à accrocher cette dépression subtropicale venue se rafraîchir ce week-end dans les profondeurs antarctiques : ce groupe de onze solitaires devrait la chevaucher dès le début de la semaine prochaine pour une grande cavalcade vers le cap Horn. 


Trentaine de nœuds

Trois solitaires (Beyou-Le Diraison-Costa) se font secouer par une grosse trentaine de nœuds de secteur Nord à la sortie de cet océan Indien peu coopératif, à tel point que Manuel Cousin (Groupe SÉTIN) a préféré rompre le contact pour naviguer bien plus au Nord. Et pendant ce temps, le Japonais Kojiro Shiraishi (DMG MORI Global One) s’est judicieusement glissé au Sud pour suivre la trace de cette dépression sans trop coup férir. 

 Enfin, à plus de 3 500 milles du leader, Miranda Merron (Campagne de France) est en train de larguer Clément Giraud (Compagnie du Lit-Jiliti) après avoir « abandonné » Alexia Barrier (TSE-4myplanet) partie se recadrer plus au Nord pour ne pas être perturbée par la Zone d’Exclusion Antarctique. Une ZEA que le Finlandais Ari Huusela (STARK) va devoir aussi négocier dès ce soir. 


Classement à 8h UTC

1 Yannick BESTAVEN Maître CoQ IV 
 2 Charlie DALIN APIVIA à 30.93 nm 
 3 Boris HERRMANN SEAEXPLORER - YACHT CLUB DE MONACO à 251.43 nm 
4 Jean LE CAM Yes We Cam! à 251.79 nm 
 5 Damien SEGUIN GROUPE APICIL à 274.74 nm 

Par la rédaction
Source : VG