Michel Desjoyeaux analyse la course de Louis Burton et semble confiant pour la suite, "il devrait garder un bon rythme"

 

Premier à doubler l’équateur hier soir samedi 16 janvier, 1 h devant Charlie Dalin, Louis Burton joue aux avant-postes d’un Vendée Globe d’une rare intensité. Le match en tête de flotte est grandiose au moment d’attaquer l’Atlantique Nord et le skipper de Bureau Vallée 2 semble inébranlable tant par sa détermination que par les capacités de son foiler à allonger la foulée dans ces conditions d’alizés de nord-est toniques. Michel Desjoyeaux, double vainqueur du Vendée Globe (2000 – 2008) analyse la course de Louis Burton et semble confiant pour la suite. 

 

 

Crédit : A Courcoux

Louis Burton aux affaires 

« Il a fait sa course, en gérant ses pénalités techniques et ses ennuis quotidiens. Louis navigue vraiment avec ses tripes. Il est d’ailleurs 2e dans l’océan Indien juste derrière Charlie Dalin. A-t’il bombardé comme un sanglier pour avoir tant d’ennuis ensuite ? Toujours est-il qu’il a porté sa croix pendant quelques jours. Plus d’un aurait légitimement abandonné car ses avaries n’étaient pas des petites « bricoles ». Il a un peu de chance niveau météo lors de son arrêt à Macquarie, mais il revient et surtout il ne se contente pas de revenir. Il traverse le paquet, et reprend la place de 2e, toujours sans la ramener. Il est assez serein, il est aux affaires….»

 

Tenir la cadence 

« La météo a l’air d’être conciliante sur la dernière partie du parcours. On voit d’ailleurs qu’en 24h, le groupe de tête a été vite. C’est désormais une course de vitesse et Louis fait face à un IMOCA, Apivia, qui n’est pas à plein régime puisque son foil bâbord ne peut fonctionner normalement. On le voit, Bureau Vallée 2 tient également largement la cadence sur Thomas Ruyant dont le bateau n’est plus non plus à 100% de son potentiel. Normalement, dans les alizés de l’Atlantique Nord, Louis devrait garder un bon rythme. Après, il faudra voir comment tous réussissent à attraper la dépression au niveau des Açores et comment ils vont tenir le coup dans ces conditions toniques. La fin de parcours n’est jamais évidente à gérer… Les bateaux sont usés, on ne sait pas trop dans quel état sont les voiles. Côté mental, je ne me fais pas de souci ! Louis est un guerrier : il s’accommode des soucis techniques, il a un profil plus polyvalent que certains autres concurrents.»

 

Source : OConnection