Boris Herrmann réalise une partition sans fausse note au large du Brésil, "Nous sommes rentrés dans le sprint final"

 

Il s’était positionné sur le podium pendant les fêtes, le voilà revenu à la charge. Boris Herrmann est en train de réaliser sur son Seaexplorer-Yacht Club de Monaco une partition sans fausse note au large du Brésil en délogeant Thomas Ruyant (LinkedOut) et Damien Seguin (Apicil). L’air chaud du Brésil donne des ailes au skipper allemand qui dévoile actuellement tout le potentiel de son bateau qu’il a réussi à préserver des colères des mers australes. Il est aujourd’hui le plus rapide parmi les six premiers.

 

Crédit : B Herrmann

« Nous sommes rentrés dans le sprint final, en mode régate. J’ai les conditions dont je rêvais. Je fais route plein Nord avec un cap à 1°. J’essaie d’utiliser 100% du potentiel du bateau et de mes foils contrairement à Thomas et Charlie, qui ont leurs foils endommagés. Avec 13 nœuds de vent, je marche actuellement à 15,6 nœuds, je suis vraiment super content » se réjouit Boris Herrmann.
 
« On navigue hyper serrés avec les autres. Je suis à 39 milles nautiques de Charlie (Dalin sur Apivia) et à un peu plus de 16 milles de Louis (Burton sur Bureau Vallée 2). C’est vraiment excitant de jouer autant à un peu moins de 4000 milles nautiques de l’arrivée. Mais le chemin à parcourir est encore long, avec notamment deux étapes décisives : le passage du Pot au noir et la navigation dans la remontée de l’Atlantique Nord. Cela reste très ouvert, cette fin de course s’annonce très excitante ! ».
 
Les coureurs doivent composer avec les zones de molles et les grains. Impossible donc pour les coureurs de relâcher la pression et l’attention. Le pot au noir, prochaine grande étape pour le trio de tête, s’annonce peu étendu (200 à 250 milles de large), peu actif et les alizés de l’hémisphère Nord semblent prédire un flux d’Est régulier. L’Atlantique Nord est proche et le moindre coup tactique pourra déterminer la suite de la route vers les Sables-d’Olonne.
 
Car les positions au classement sont toujours bien fragiles, en témoigne la situation que vit Yannick Bestaven. Le skipper de Maître CoQ IV, leader de l’épreuve pendant près d’un mois, a dégringolé pour pointer à la 6e place. Décidément rien n’est acté, pas même après 67 jours de course. Le suspense reste entier à une douzaine de jours des premières arrivées estimées.
 
Source : I Andrieux