Hors course, Isabelle Joschke ne franchira pas la ligne d'arrivée, Alain Gautier : « Elle avait le potentiel pour très bien finir » - ITW

 

Hors course depuis la signification de son abandon le 9 janvier suite à l’avarie de son vérin de quille, Isabelle Joschke ne franchira pas la ligne d’arrivée, mais empruntera le chenal des Sables d’Olonne qu’elle a quitté il y a bientôt 108 jours, demain, mercredi à partir de midi. Alain Gautier, team manager de l'écurie MACSF, revient sur le Vendée Globe en et hors course, de la navigatrice. 


Crédit : I Joschke sailing


C’est la dernière ligne droite pour Isa, comment va-t-elle ? 

Alain Gautier : « Il faut faire attention à cette dernière ligne droite, car elle peut être semée d'embûches. Elle avait du vent cette nuit, il y a des cargos, elle a traversé le rail du cap Finisterre et je pense que la nuit n’a pas été très reposante. Mais elle avait accumulé du repos ces derniers jours ».

 

C’était important pour elle de terminer ce tour du monde ? 

« C’est à elle de répondre, je ne suis pas dans sa tête. Mais pour le projet je crois qu'on est tous d’accord pour dire que lorsque tu pars sur un Vendée Globe, le fait de pouvoir revenir aux Sables d’Olonne est extrêmement important, que ce soit pour l’équipe technique, les partenaires, les proches. Quand tu as démarré quelque chose, si tu as l’opportunité de pouvoir la terminer, tu la saisis. Même si c’est vrai que, hélas, elle n’est pas classée. Ce n’est pas rien de faire un tour du monde en solitaire, même si elle fait une escale, ça reste quelque chose qu’on ne fait pas tous les jours ».

 

Quel regard portez-vous sur sa course ? 

« Elle a vraiment démontré de très belles choses. Notre objectif principal était de terminer le Vendée Globe. Clairement, il n’est pas atteint puisqu’elle ne sera pas classée. L’objectif numéro un n’est pas atteint. Après, il y avait l’objectif de finir dans les dix premiers. Est-ce qu’elle avait les moyens ? Sans être prétentieux, avant sa casse de vérin, elle avait le potentiel pour très bien finir ce Vendée Globe, sachant que le bateau n’avait pas tant de problèmes que ça par rapport à ses concurrents directs. Son bateau allait plutôt bien dans les allures prévues sur l’Atlantique, c’était possible de faire un très beau résultat. La course d’Isa a été quasiment irréprochable. Le petit bémol - dont elle a aussi parlé - c’est son départ, ses deux premiers jours de course qui peuvent être très pénalisants. À part ça, elle a fait un Vendée Globe irréprochable ».

 

Quelle est la suite du projet ? 

« On a un contrat avec MACSF jusqu’à la Jacques Vabre 2021. Et je dois dire qu’on a vraiment trouvé un sponsor au top, c’est très agréable de travailler dans ces conditions. Ils ont une option en 2022 pour la Route du Rhum. Nous en saurons plus d’ici un mois. Isa souhaite faire cette Route du Rhum parce qu’elle garde celle de 2018 un peu en travers de la gorge. Elle souhaitera probablement faire une belle Route du Rhum sur un bateau performant qu’elle connaît très bien. C’est aussi une satisfaction que l’on a avec l’équipe : avoir réussi à faire un super bateau. En potentiel, c’est une super machine. Pour ce qui concerne le futur plus lointain, il faudra poser la question à Isa pour savoir ce qu’elle veut ou ne veut pas ».

 Source : OConnection