Armel Tripon aux Sables d'Olonne, Clarisse Crémer aux portes du golfe de Gascogne, Jérémie Beyou et Romain Attanasio au contact

 

Rayonnant depuis près de 80 jours, Armel Tripon irradiait encore en conférence de presse d’avoir vaincu l’Everest des mers. C’est la même euphorie qui « menace » les 14 skippers encore en course et qui, jour après jour, se rapprochent de la maison.

 

Crédit : C Cremer

Ceux qui ont suivi les retrouvailles d’Armel Tripon, ce lundi matin, ont eu droit à un vaccin antimorosité. « La temporalité de cette course est assez incroyable, a raconté Armel Tripon ce matin aux Sables-d’Olonne. C’est unique, sur sa durée, sur les mers et les paysages rencontrés, mais surtout sur l’engagement qu’on y met. Parfois, on se retrouve pendant un moment à devoir réparer quelque chose et mettre la course de côté. Sur une transat, ça n’existe pas. Ces moments de parenthèses sont hallucinants. On a aussi le temps d’apprécier les choses, l’univers qui nous entoure, cette nature sauvage et brute. Ça fait l’effet d’une grande intensité. Je suis fier d’avoir terminé d’avoir rempli ma mission. Je pense que c’était une vraie gageure d’être au départ en si peu de temps. Voir le niveau d’engagement sur cette course qui est dingue. C’est beau de voir que chacun à ses problèmes et va au bout. C’est une belle philosophie. Chacun se démène pour aller au bout ».
 
C’est cette philosophie qui pousse Clarisse Crémer sur l’eau, actuellement aux portes du golfe de Gascogne. La navigatrice de Banque Populaire X est à 517,1 milles des Sables, qu’elle devrait rejoindre mercredi au petit matin, vraisemblablement avant 10 heures, heure à laquelle le chenal ne sera plus accessible. Poussée par l’avant d’une nouvelle dépression qui succèdera à Justine, Clarisse mène bon train sur l’Atlantique, rassérénée par la capacité de son bateau à résister aux montagnes russes qui jalonnent sa route.
 
À sensiblement la même vitesse (16,7 noeuds), Jérémie Beyou (Charal) se dépêche de ramener son IMOCA à bon port. Les ETA le voient pour l’heure sur la ligne dans la nuit de vendredi à samedi : il lui reste 977,1 milles à parcourir. 90 milles dans son nord-ouest, mais bien plus proche au classement (10 milles environ), Romain Attanasio (Pure – Best Western®) s’active pour rester au contact. Il est également attendu samedi.
 
Source : OConnection