"Si je termine ce Vendée Globe avec cette grand-voile déchirée, ce sera vraiment un grand miracle" dixit Kojiro Shiraishi

 

"Si je termine ce Vendée Globe avec cette grand-voile déchirée, ce sera vraiment un grand miracle." À deux jours de l'arrivée aux Sables d'Olonne, Kojiro Shiraishi (DMG MORI Global One) ne lâche rien. Dans des conditions toniques, il bataille sans relâche avec ses concurrents (Arnaud Boissières, Stéphane Le Diraison, Alan Roura, Pip Hare).

 

Crédit : Th Deregnieaux

"C’est super de disputer ce match à 5 ! Arnaud (Boissières) navigue super bien, super vite, j’aimerais bien savoir comment il fait.
 
Au moment où j’ai eu mon avarie et où j’ai dû réparer, j'étais à la 31e place il me semble. Remonter jusqu’à la 15-16e c’est super. Si je termine ce Vendée Globe avec cette grand-voile déchirée, ce sera vraiment un grand miracle.
 
C’est vraiment top d’être dans cette position mais mon gros problème, c’est que je suis obligé de naviguer avec un ris. Dans des conditions de vent assez fort, je suis Arnaud mais sur la fin du parcours, le vent sera moins fort alors je ne sais pas encore comment ça va se passer.
 
C’est sûr que je ne pensais pas forcément passer plus de 90 jours en mer. Mes avaries ne m’ont pas aidées. Mais je ne ressens pas la solitude, je me sens très entouré avec mon équipe qui me supporte. Ça fait vraiment chaud au cœur d’être encouragé.
 
Je devrais être le premier japonais et le premier asiatique à terminer le Vendée Globe, c’est un honneur ! Ce dont je suis le plus content, c’est que quand on recherche mon nom sur internet au Japon, la première chose que l’on trouve c’est le Vendée Globe. J’ai réussi à faire connaître cette merveilleuse course au Japon et je suis très fier de ça.
 
Actuellement j’ai 35 nœuds de vent avec 4 à 5 m de mer, c’est assez dur. Je vais devoir faire des empannages jusqu'à l’arrivée mais le plus dur c’est les grains, il y en a beaucoup, ça varie énormément. Le suspense du match à 5 va se poursuivre jusqu’au bout !"
 
Source : VG