Arrivée prévue demain aux Sables d'Olonne, Manuel Cousin, le 23e skipper de ce 9e Vendée Globe : " Il faut que je réalise"

 

Manuel Cousin (Groupe SÉTIN) est attendu demain, samedi 20 février, entre 6 et 10h du matin sur la ligne d’arrivée. Il sera alors le 23e skipper de ce 9e Vendée Globe à embouquer le chenal des Sables d’Olonne.

 

Crédit : M Cousin

Avec une quille risquant de se désolidariser à tout instant et un safran fissuré depuis l’océan Indien, Manu Cousin vit pourtant ces dernières heures avec délice. Tout comme Alexia Barrier et Ari Huusela, et les deux femmes courage hors-course mais déterminées à ramener leur bateau en Vendée : Isabelle Joschke et Sam Davies.
 
« Jamais je n’ai pensé à arrêter, j’ai toujours réfléchi aux solutions pour aller jusqu’au bout. Il faut que je réalise, car il y a quelques années je n’aurais jamais pensé pouvoir être au départ et à l’arrivée de cette course. Je vais profiter d’être encore seul pour penser à ça. » confiait Manu Cousin. Les dernières heures en mer avant de revoir la terre et vivre un tourbillon demeurent un sas indispensable, un moment bien à soi pour prendre du recul. Car ils l’ont fait ! Trois mois de mer, plus ou moins, trois mois seuls à gérer chaque galère, à rester déterminé, et à tenter de grappiller des milles sur les concurrents. 

Avec la succession de dépressions hivernales dans l’Atlantique Nord, la fin de course n’a rien d’un dernier bord tranquille. Pour les deux femmes hors-course, le mot d’ordre reste la prudence. « Avec Isa (Isabelle Joschke), on surveille la météo depuis un petit moment, car on n’a pas envie de prendre du vent trop fort. Hier soir, nous nous sommes dit qu’il fallait ralentir pour laisser passer le plus gros du vent donc depuis cette nuit, on navigue en mode ralenti pour laisser passer le prochain front. » confiait Sam Davies dont le bateau (Initiatives-Cœur) n’est plus en possession de ses moyens. 

Alexia Barrier continue de naviguer magnifiquement malgré la douleur suite un choc sur sa colonne vertébrale. Elle va désormais attraper le sud d’une dépression et pouvoir cavaler dans des vents portants. Son mot d’ordre : l’anticipation de chaque manœuvre. Quant à Ari Huusela, décidément ultra positif, le temps peut sembler long avant de revoir la terre, mais le Finlandais n’a qu’un mot au bout du fil : « I am super Happy ». Chapeau bas Ari !

 

Source : OConnection