Pierre Quiroga et Erwan Le Draoulec au départ de la Transat en Double "Le classement se décidera aux Canaries"

 

Dès demain 17h00, les skippers Macif prendront le départ de la Transat en Double Concarneau – Saint-Barthélemy. Première transatlantique du Figaro Bénéteau 3, cette épreuve majeure du calendrier 2021 inscrite au Championnat de France Élite de Course au Large sera également le baptême de l’Atlantique pour Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019). Contrairement à son co-skipper, Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020), qui en est déjà à sa 3ème traversée et se languit de réitérer l’expérience afin de transmettre à son binôme le goût de l’aventure au large avec 3 890 milles à parcourir.

 

Crédit : A Courcoux

Pierre Quiroga : "J’ai l’impression que le classement se décidera aux Canaries" 

« Nous préparons la course normalement mais en nous organisant sur du long terme, avec plus de préparation mentale et physique et plus de matériel de spare à embarquer. Les conditions de cette transat ne vont pas être simples, autant dans le petit que dans le gros temps. Nous aurons beaucoup de mer et de vent, quasiment autant qu’au départ prévu dimanche avec des rafales allant jusqu’à 35 nœuds. Jusqu’à la moitié de la première nuit, il faudra porter une attention particulière pour préserver le matériel et les marins. Il sera primordial d’être devant pour s’imposer en tête avant la première dépression que nous devrons contourner ou traverser au petit matin. Après cet anticyclone, nous aurons de nouveau beaucoup de vent au près jusqu’au cap Finisterre. La descente jusqu’au Portugal se fera ensuite dans du beau temps avec peu de vent jusqu’aux Açores. Ce seront nos premiers instants de répits avec Erwan avant de remettre les salopettes pour un sprint de 6 jours jusqu’aux Alizés. 

Sur la course, nous devrons bien choisir les moments où il faudra nous impliquer davantage ; la différence ici est que nous n’aurons pas de visibilité météorologique sur toute la durée du parcours. En écoutant mes concurrents et Erwan qui ont déjà pu traverser l’Atlantique, j’ai l’impression que le classement se décidera aux Canaries. C’est là toute la complexité de ce genre de course : on pense qu’on va avoir le temps de se mettre en place et de trouver notre rythme et finalement, comme sur une Sardinha Cup ou une Solo Maître CoQ, il faut partir à fond et gérer la fatigue ensuite. »

 

Erwan Le Draoulec : "Nous allons davantage nous concentrer sur la météo"

« Je me sens super bien à la veille du départ. Nous avons navigué vendredi matin avec Pierre pour vérifier les derniers détails du bateau, puis sur le prologue dimanche, ce qui nous a permis de régler avec nos préparateurs les points à assurer avant le départ. Le bateau est prêt, nous aussi. Toutes nos affaires ont été chargées à bord. Maintenant, nous allons davantage nous concentrer sur la météo. 

Nous sommes dans un bon état d’esprit. Nous partirons demain au près, dans des conditions presque aussi difficiles que dimanche avec des passages de front, de l’humidité, du froid et du vent assez fort entre 30 et 35 nœuds dans les rafales sur les deux premiers jours. Ça va être un long chemin de croix jusqu’à ce que le vent nous permette d’ouvrir les voiles vers le cap Finisterre. On attend également une période compliquée à la pointe espagnole, avec peut-être encore un centre dépressionnaire et donc du près, mais on a le temps de le voir venir. Après Gibraltar, les conditions devraient être plus clémentes, et nous partirons à l’aventure sur l’Atlantique. Nous avons profité de ces 3 jours supplémentaires avant le départ pour nous reposer davantage, faire du sport et revoir toute la météo. Nous sommes fin prêts, il est temps de partir ! »

 

Source : Disobey