Le premier concurrent de la flotte Méditerranéenne de la Transquadra Madère - Martinique, le duo Bruno Maerten / Olivier Guillerot sur leur Figaro 2 Shamrock V est arrivé hier à 18h 15min 45s (heure française) avec 10h à 13h d'avance sur leur concurrents directs. Depuis 7h ce matin à Funchal, les arrivées s'enchainent, tandis qu'au large des côtes portugaises la flotte Atlantique a mis le turbo, notamment Alex Ozon (Sun Fast 3300 - Sapristi) qui affiche une vitesse moyenne de 2 nœuds supérieure à ses concurrents directs ! Il a pris la tête de la flotte. En double, c'est la paire du Sun Fast 3200 « Champagne » Philippe Claude / Frédéric Gautier qui mène la danse.
Crédit : Transquadra
« On est hyper contents ! D’abord d’arriver et d’arriver en tête ! On est très heureux ! On n’imaginait pas du tout ce scenario-là ! Ceci dit, pour le temps compensé, ce n’est pas encore gagné ! Bidibulle et Gilolo, s’ils ont de bonnes conditions, peuvent passer devant. Nos trois objectifs c’était, en premier, d’arriver : ça, c’est fait. En deuxième, se faire plaisir : des moments de bonheur, on en a eu plein ! Et faire une belle place si possible ! »
C’était chaud Gibraltar
« On a eu des périodes un peu difficiles, notamment deux nuits compliquées : la nuit folle d’Ibiza comme on l’a appelée, avec ce violent orage sec chargé de vents tourbillonnants. Et puis le passage de Gibraltar : très chaud ! On était dans une brume complète, on ne voyait pas la côte et, d’un coup, on a vu le château d’un porte-containers émerger de la brume et, deux minutes après, c’était le porte-container entier ! Il était à 50 m de nous, il faisait 300 m de long ! C’est franchement impressionnant ! Sur l’AIS, c’est juste un point alors qu’ils sont immenses ! On avait très peu de vent, 5 – 10 nœuds, ça permettait d’avancer contre le courant, mais pas de lever la brume. C’était chaud Gibraltar. »C’est là qu’on a fait le trou
« En sortie de Gibraltar, c’est là qu’on a fait le trou. On a eu un gros coup de chance parce que on devait avoir une petite bulle sans vent, ce qui aurait permis aux autres de nous rattraper, mais on est passé juste avant qu’elle ne se forme. Nous avons pu tracer tout de suite vers l’ouest alors que les copains, eux, sont tombés dedans… Ils sont restés des heures et des heures plantés, pendant qu’on avançait à 9 nœuds ! On a eu de la chance, il en faut !En mer d’Alboran on s’était bien positionnés, très sud, pour aller chercher du courant porteur. Et arrivés à Gibraltar on avait 2 – 3 milles d’avance sur les autres. C’est vraiment après que l’écart s’est creusé. On leur prenait 1 mille toutes les 4 heures, ça allait vite ! Après ils sont revenus parce qu’on a un peu levé le pied »
On pourrait repartir tout de suite !
« Rien de cassé à bord ? Si on a un grand problème : la cafetière ne marche plus ! On n’aurait pas tenu longtemps sans café ! On a des petits bobos, mais trois fois rien. On a bien négocié les mauvaises conditions : on a levé le pied à chaque fois. On a cherché à sauvegarder le matériel. Du coup, tout va bien, on pourrait repartir tout de suite ! »Source : Transquadra