La Solitaire repart pour la troisième étape vers la Baie de Morlaix, vent léger et météo incertaine pour le départ demain à 12h

 

Quatre jours de repos et bientôt le retour à la bagarre sur l’eau ! Demain, dimanche 5 septembre, devant les immenses falaises de craies qui entourent Fécamp, le top départ de la 3e étape de la 52e édition de La Solitaire du Figaro sera donné à 12h précises, peu importe la grande incertitude météo qui perdure encore aujourd’hui. 


Crédit : La Solitaire


Vers un jeu très ouvert 

Fabien Delahaye (Groupe Gilbert), qui court cette année sa 9e Solitaire, natif de Rouen, grand connaisseur des pièges de la Manche, l’avoue : « Cette troisième étape sera la plus ouverte de toutes. Il va y avoir de véritables choix stratégiques du départ de Fécamp jusqu’à l’arrivée en Baie de Morlaix ». Au total 624 milles (en route directe donc probablement plutôt 700 milles) gorgés de courant, d’accélérations, de ralentissements, de longs bords de glisse, de manœuvres et de changements de voile et de nuits longues et sans lune.
 

Cinq grands tronçons à parcourir 

Les 34 concurrents sitôt le retentissement du coup de canon devront rejoindre la cardinale sud South Pullar dans l’est de l’île de Wight : environ 70 milles sous haute tension, où la gestion du courant et du trafic maritime sera déterminante. South Pullar laissée à bâbord, les Figaristes pointeront ensuite les étraves sur Land’s End, la pointe occidentale de la Cornouaille et la marque Carn Base : près de 200 milles à tricoter sous spi, à jouer avec les pointes anglaises et les cailloux, voire à choisir le large, qui sait ?
 
Mardi après-midi, le vent d’est-sud-est devrait forcir pour 20 nœuds, au moment de remonter vers le canal de Bristol, déborder la réserve naturelle de Lundy Island puis se hisser jusqu’à la balise Saint Gowan dans le sud du Pays de Galles : une course de vitesse de 105 milles sous un relief imposant pouvant donner du vent instable et capricieux. « Ce sera l’Everest ! » ose même dire le bizuth Alexis Thomas (La Charente Maritime). Dès lors, la meute attaquera la descente jusqu’aux Scilly pour plus de 110 milles d’une régate folle rythmée par les zones interdites à la navigation (DST : dispositifs de séparation de trafic). A bout de souffle, les skippers entameront le dernier tronçon vers la Baie de Morlaix. Il faudra alors garder toute sa lucidité pour déjouer le courant et les cailloux avant de franchir la ligne d’arrivée juste devant Roscoff et le port du Bloscon.

 
Source : La solitaire