Le ministe Gaël Ledoux attaqué par une orque sur la Mini Transat, "le cétacé a percuté son fond de coque puis ses safrans"

 

Vendredi après-midi, alors qu’il occupait la tête de la flotte des bateaux de Série et évoluait au large des côtes galiciennes, entre Ribiera et Vigo, Gaël Ledoux a subi l’attaque d’une orque. Le skipper de Haltoflame-Ilots.site a ainsi vu le cétacé percuter son fond de coque puis ses safrans. Heureusement, plus de peur que de mal pour le navigateur Malouin qui se remet doucement de ses émotions, et reprend sa trajectoire normale.

 

Crédit : A Courcoux

Depuis l’été 2020, plus d’une centaine d’interactions entre des orques et des bateaux - principalement des voiliers -, ont été enregistrées le long de la péninsule ibérique, de Gibraltar à la Galice. Les cétacés venant au contact direct de ces navires en les poussant et donnant des chocs ont entraîné, dans certains cas, la rupture d’appendices.
 
« Les spécialistes indiquent que les orques approchent les bateaux et viennent percuter les safrans, et parfois les cassent ou les arrachent. C’est un phénomène étonnant, qui reste assez incompréhensible », explique Denis Hugues, Directeur de course de cette 23e édition de la Mini Transat EuroChef. A ce jour, les raisons de ces comportements demeurent en effet incertaines, mais quelques hypothèses sont toutefois avancées. Une réaction des animaux déclenchée suite à un incident aversif ponctuel, la combinaison de plusieurs facteurs tels que les pressions auxquelles ils sont confrontés (raréfaction des proies, perturbation par des bateaux, interaction avec les pêcheries) ou tout simplement leur curiosité naturelle sont ainsi des explications possibles. Les 90 Ministes devront donc faire preuve de vigilance au large des côtes portugaises. Depuis avril 2021 un protocole d’action a été mis en place pour les navigateurs en cas d’interaction. L’expérience indique qu’en suivant ce protocole les orques ont tendance à se désintéresser des bateaux. « Le premier conseil, c’est de stopper la machine, d’affaler les voiles et de laisser la barre libre pour éviter les dommages au niveau des safrans ou des foils. En adoptant ces règles, les orques finissent par partir », précise Denis Hugues.

 Source : Mini Transat