Arkema 4 ferme la ligne des Ocean Fifty sur la Jacques Vabre, Quentin Vlamynck : "Je tiens à féliciter tous les marins de la classe"

Arkema 4 a clôturé ce matin, à 11 heures 08 minutes et 09 secondes en Martinique, le classement des Ocean Fifty. Ils sont désormais tous amarrés au port de France-de-France, après une régate intense en stratégie dans l'Atlantique.


Crédit : JM Liot


Solidaires en Peloton - Arsep, 4ème Ocean Fifty

Mardi 23 novembre, à 15 heures 16 minutes et 35 secondes en Martinique (20 heures 16 minutes et 35 secondes, heure métropolitaine), Solidaires en peloton - Arsep a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en quatrième position de la catégorie Ocean Fifty. Le duo Thibaut Vauchel-Camus - Frédéric Duthil aura mis 16 jours 6 heures 49 minutes et 35 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 14,71 nœuds, mais il a réellement parcouru 6461,46 milles à 16,53 nœuds. Son écart au premier, Primonial, est de 17 heures 22 minutes 21 secondes.

Thibaut Vauchel-Camus : "Très difficile nerveusement"
C’était long. Nous avons rebaptisé cette transat la TQVP, la ‘transat qui voulait pas’. Nous avons passé notre temps à y croire, à être dans le match et à se dire que ça ne passait pas pour nous. Nous y croyons, nous revenions, jusqu’à nous prendre 300 milles de retard dans les dernières 24 heures.
Nous avons pu faire un très beau match avec Les P’tits Doudous, avec qui nous avons pu énormément échanger à la VHF, nous nous voyons et pouvions nous raconter nos vies. Nous avons passé quatre jours à grappiller des dixièmes de milles.
Les conditions étaient certes faciles physiquement, mais c’était très difficile nerveusement parlant. C’était presque un peu frustrant car nous n’avons pas pu rentrer dans le dur, comme nous aimons tous les deux. Nous avons eu des moments durs dûs à des zones de vent mou. Ça offre un autre panel à la course au large. Il faut le prendre comme une spécificité qui a sa magie. Nous y avons toujours cru, nous n’avons pas de regrets !
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Fredéric Duthil : "le climat ne va pas bien"
C’est une transat qui était en effet assez longue. Nous avons fait beaucoup de portant puisque nous avons renvoyé les voiles de portant juste après le passage de la pointe Bretagne et nous les avons affalé à l’arrivée. C’est assez étonnant de faire une transat dans ces conditions, ça nous montre que le climat ne va pas bien. Normalement, à cette période de l’année, il y a des dépressions qui passent, il y a du vent, et là nous avons fait une transat en crocs du début à la fin.
La portion entre le Brésil et La Martinique était intéressante car nous ne l’avions jamais fait. Ça rajoute du match, encore plus du fait que les vents étaient faibles. Bravo aux gagnants, l’équipage Primonial, d’avoir mené cela tambours battants et à tous les équipages d’Ocean Fifty qui arrivent assez groupés et tous présents de l’autre côté. C’était un scénario de Solitaire du Figaro en plein mois d'août.
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Les P'tits Doudous, 5ème Ocean Fifty

Mardi 23 novembre, à 15 heures 28 minutes et 22 secondes en Martinique (20 heures 28 minutes et 22 secondes, heure métropolitaine), Les P'tits Doudous a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en cinquième position de la catégorie Ocean Fifty. Le duo Armel Tripon - Benoit Marie aura mis 16 jours 7 heures 1 minute et 22 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 14,71 nœuds, mais il a réellement parcouru 6782,44 milles à 17,35 nœuds. Son écart au premier, Primonial, est de 17 heures 34 minutes et 8 secondes.

Armel Tripon : "nous étions un peu vexés"
"Match-race sur la fin, c'était super sympa, un peu de piment sur l'arrivée. Ca remotive toujours d'avoir un bateau à côté. C'était très intense cette fin de course.
Nous sommes allés vite tout le temps. Il y a eu plein de super moments de glisse, de bagarre. Nous n'avions quand même pas beaucoup de milles dans les pattes, donc on tâtonnait quand même sur pas mal de choses, et dans les phases de transition ça peut faire la différence avec les autres. Nous avons été au contact avec des bateaux tout le temps, nous avons d'abord fait le match avec Leyton, puis nous avons fini avec Solidaires en peloton - Arsep. Ils nous ont bien collé, et après ils nous ont bien dépassé, j'avoue que nous étions un peu vexés.
Les conditions de la Transat étaient quand même assez idylliques, mais tu vis comme un chien dans la niche, tu ne peux jamais être debout, c'est usant.
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Benoit Marie : "sous l'eau en permanence"

"Je retiens de cette Transat mon premier équateur. Il y a eu un passage à niveau au Four, à la sortie de la Manche. Les gars qui avaient quelques dizaines de mètres d'avance sont partis avec le courant, et nous l'avons payé toute la course. Sur ce bateau, nous sommes sous l'eau en permanence, c'est l'enfer, il n'y a pas un endroit dans le bateau où tu peux être bien assis, debout, allongé... A chaque fois que tu passes la tête à l'extérieur de la niche, t'en prends plein la tête, toutes les 10 secondes j'étais obligé de nettoyer mes lunettes."

Groupe CGA - 1001 Sourires, 6ème Ocean Fifty

Mardi 23 novembre, à 22 heures 28 minutes et 21 secondes en Martinique (mercredi 24, à 3 heures 28 minutes et 21 secondes, heure métropolitaine), Groupe GCA - 1001 Sourires a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en sixième position de la catégorie Ocean Fifty. Le duo Gilles Lamiré - Yvan Bourgnon aura mis 16 jours 14 heures 1 minute et 21 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 14,45 nœuds, mais il a réellement parcouru 6661,44 milles à 16,74 nœuds.
 

Gilles Lamiré : "Bravo à Sébastien Rogues et Matthieu Souben"

"La vraie victoire pour moi est d’arriver à Fort-de-France. C’est aussi la victoire des Martiniquais. Nous voulions qu’une grande course arrive chez eux et maintenant il faut qu’ils se l’approprient.
Honnêtement, nous avons été époustouflés par les performances du bateau, il est rapide et il est au niveau des meilleurs. Nous ne gagnons pas car sur cette course, nous avons fait des erreurs de stratégie météo. Tout d’abord une erreur dans le Cotentin qui nous coûte 50 milles, puis une erreur à Madère où nous choisissons une option différente alors que tous allaient dans l’ouest. Sinon, nous étions dans le rythme du bateau avec Yvan. Nous savons ce qui a pêché.
Ce sont sept super bateaux qui arrivent dans un mouchoir de poche. Bravo à Sébastien Rogues et Matthieu Souben, ils nous ont impressionné. Ils ont fait une course incroyable et méritent vraiment cette victoire.
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Yvan Bourgnon : "Sept équipages pouvaient tous gagner"
"Merci à Gilles de m’avoir donné cette opportunité car c’est vrai que ça faisait quatre ans que je n’avais pas fait de course au large. Sept équipages qui pouvaient tous gagner, nous le savions dès le début. Ce sont des bateaux fantastiques qui nous permettent d’offrir un spectacle incroyable. De plus, ce sont des bateaux ou nous nous éclatons énormément à la barre."

Arkema 4, 7ème de la Transat Jacques Vabre en Ocean Fifty

Ce mercredi 24 novembre, à 11 heures 08 minutes et 09 secondes en Martinique (16 heures 08 minutes et 09 secondes, heure métropolitaine), Arkema 4 a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en septième position de la catégorie Ocean Fifty. Le duo Quentin Vlamynck - Lalou Roucayrol aura mis 17 jours 2 heures 41 minutes et 9 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 14,00 nœuds, mais il a réellement parcouru 6547,98 milles à 15,94 nœuds. Son écart au premier, Primonial, est de 1 jour 13 heures 13 minutes 55 secondes.

Quentin Vlamynck : "ça a été dur tous les jours"
Nous sommes très frustrés d’avoir fini septièmes, mais c’est le jeu. Il y a une très belle classe, des très bons marins, de vrais professionnels. Il faut savoir apprendre de ses défaites et je pense que nous avons eu beaucoup d’apprentissages en vue de l’année prochaine. Il y a aussi eu plein de points positifs. C’était la première transat de ce bateau, nous avons su résoudre tous les petits problèmes techniques qui nous ont pénalisé sur le moment pour aller vite. Notre binôme a bien fonctionné à bord. Nous n’avons pas toujours été récompensé, mais c’est le jeu de la régate.”
Arriver de l’autre côté avec ces bateaux est dur. Je tiens à féliciter tous les marins de la classe. Après ça a été dur tous les jours, nous dormions peu, nous avons dû partager un seul repas ensemble. Il faut toujours faire attention car le danger est tout le temps présent. Ça a parfois été long car nous n’avons pas pu régater avec les autres tout du long. Ça fait du bien de parfois prendre une petite claque, ça permettra de revenir plus forts.
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Lalou Roucayrol : "ma dernière transat en double sur un multicoque"
Nous ne sommes pas partis avec les conditions que nous souhaitions avoir. C’était ma dixième Transat Jacques Vabre, et même si ce n’était pas le même parcours, globalement nous nous attendions à avoir des conditions un peu plus viriles. Nous avons eu de la pétole dès la sortie de la Manche donc nous n’avions pas équipé notre bateau pour ces conditions là.
Cette transat était ma dernière transat en double sur un multicoque aussi engagé que l’Ocean Fifty. J’ai couru ma première transat en 1995, j’ai vu l’évolution de ces machines. Ça demande énormément de vigilance et de stress et je pense que passer un certain âge, il est temps de passer à des bateaux plus sages comme des monocoques. Je continuerai de naviguer en équipage sur ces bateaux car c’est extraordinaire.


Source : TJV