Franck Cammas et Charles Caudrelier les plus prompts au départ, la Transat Jacques Vabre est bel et bien lancée

 

Ce dimanche 7 novembre, à 13h27, les 158 concurrents de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre ont pris leur envol, direction Etretat, avant de se lancer à l’assaut de l’Atlantique dans des conditions idéales. Lancés à pleine vitesse, les Ultimes ont pris la tête de la course, suivis par les Ocean Fifty, les Imoca, puis les Class40. C'est l'Ultime Maxi Edmond De Rothschild, skippé par Franck Cammas et Charles Caudrelier, qui laisse la première marque de parcours en premier, suivi de très près par SVR - Lazartigue et Banque Populaire XI.


 

Crédit : JM Liot

L’émotion était présente sur les pontons des bassins du Havre ce matin. Les 79 équipages ont largué les amarres sous les applaudissements d’un public venu en nombre, de leurs proches et de leurs équipes. Les conditions météorologiques étaient idéales pour un départ. Les bateaux ont pu toucher un vent de nord-ouest oscillant entre 15 et 20 nœuds sur une mer clapoteuse illuminée par de belles éclaircies. Un spectacle réussi. Les 5 Ultimes, 7 Ocean Fifty, 22 Imoca et 45 Class40 ont tous aligné leurs étraves vers Etretat pour enrouler la première marque de parcours avant de pouvoir mettre cap vers L’Atlantique pour le début d’un long parcours.
 
Après le passage de la première marque de parcours, les 79 bateaux ont tiré la barre, direction l’Ouest afin de sortir de la Manche. La première nuit sera synonyme de choix pour les marins. En effet, la flotte devra gérer les forts courants de la presqu’île du Cotentin qui constitue un paramètre important dans la course, puis ils rencontreront une dorsale anticyclonique qui se renforcera à la pointe Bretagne. Ils devront donc prendre des décisions stratégiques dès le départ avant même d’aborder l’Atlantique. 

 

Armel Le Cléac'h (Banque Populaire XI) 

"Après avoir quitté le ponton, nous rentrerons vraiment dans la course. Nous savons exactement ce que nous avons à faire jusqu’au départ. Le décompte va être lancé et ça sera parti. Le départ sera un peu stressant, mais on rentrera vite dans la course.
 
Nous allons pouvoir partir sur notre première vraie régate. il faut avoir confiance en nous. Ce n’est pas le premier départ de régate qu’on prend, mais il faudra rester concentrés et faire les choses comme on les fait d’habitude. Nous n’allons pas aller chercher de faire les choses différemment à bord. Il faut garder les mêmes repères pour se concentrer sur la trajectoire.
 
L’objectif numéro un reste d’arriver en Martinique et puis de prendre du plaisir. Nous prendrons les étapes une à une.
"

 

Paul Meilhat et Charlie Dalin (Apivia) 

"Nous sommes concentrés. Tout est bien prêt donc nous pouvons profiter des gens. Nous savons que nous aurons beaucoup de travail sur la météo après avoir quitté le ponton car la situation n’est pas simple. Ce sont des conditions ou les choix météo seront plus importants que le potentiel des bateaux. Ça sera intéressant, même si ça sera très délicat. Ca ressemble plus à du Figaro qu’à de l’Imoca en début de course."

 

Erwan Le Roux (Koesio) 

"Nous sommes concentrés. C’est important de profiter des derniers moments avec sa famille, les partenaires et l’équipe ! C’est le moment où l'équipe nous laisse le bateau alors qu’elle en avait possession depuis des semaines et des semaines. Maintenant c’est à notre tour. C’est un échange rempli d’émotions.
 
Une fois le largage des amarres fini, il faudra assez vite se concentrer sur la sortie et le départ car il y aura un peu de vent et de mer.
 
Nous prendrons le temps de prendre des décisions stratégiques demain. Ce matin la situation commençait déjà à s’éclaircir dans le sens et nous aurons jusqu’à demain après-midi, voire mardi, pour faire le gros choix.
"

 

Ian Lipinski (Crédit Mutuel) 

"Nous sommes dans un super état d’esprit. Nous sommes contents de partir. L’ambiance de ces dix jours du village au Havre était très sympa, mais nous avons aussi hâte de la quitter.
 
Nous allons être prudents sur l’eau car il y aura énormément de bateaux sur l’eau pour le départ. Une fois que nous aurons passé Etretat nous respirerons plus !
 
Ca s’annonce intéressant d’un point de vue stratégique, il va falloir rester concentrés et lucides.
"

 

Source : TJV