Ça chauffe dans les esprits comme sur les ponts des bateaux qui évoluent désormais dans des conditions tropicales : chaleur et alizés mal ordonnés, lesquels font et défont les classements au gré des empannages. Dans l’ouest-nord-ouest de l’archipel du Cap Vert, Jérémie Beyou et Christopher Pratt, bien installés dans le trio de tête, se sont séparés de leurs petits camarades avec lesquels ils bataillaient – encore hier – à vue. Ils sont désormais les plus à l’est et emmènent la clique qui glisse le long des côtes mauritaniennes. Les skippers de Charal ont-il choisi leur point de passage dans le Pot-au-noir ? Réponse dans 48 heures.
Crédit : JM Liot
Dans le groupe des six IMOCA * qui se sont détachés du lot, trois livrent une bataille de tous les instants pour s’arroger la meilleure place sur le podium provisoire. Ces dernières 48 heures, LinkedOut, Apivia et Charal ont croisé le fer dans une formidable régate bord à bord, et pris tour à tour les rênes de la course. Mais dimanche soir, les routes se sont séparées. Jérémie et Christopher ont pris leur destin en main et ont empanné pour poursuivre leur descente au portant sur une voie plus orientale.
Charal est ce matin le concurrent le plus proche des côtes africaines. 200 milles d’écart latéral séparent désormais les trois rivaux qui ajustent leur tir vers le Pot-au-noir. Mais en attendant d’entrer dans la zone de convergence intertropicale, d’ici 48 heures, les alizés sont toujours très irréguliers en force et les vitesses des bateaux fluctuent au gré des veines de pression. Si les températures estivales rendent la navigation et l’ambiance à bord plus douces, le niveau de concentration reste très élevé pour garder la maîtrise dans cette course de vitesse bien aléatoire…
* LinkedOut, Apivia, Charal Initiatives-Cœur, 11th Hour Racing–MĀLAMA et Arkea Paprec
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Source : I Delaune
