Sept navigatrices sélectionnées par France SailGP Team pour la Women's Pathway Program, Manon Audinet : "une petite transition"

 

Après une session d'entraînement en WASZP en octobre dernier, sept navigatrices sélectionnées par France SailGP Team dans le cadre du Women's Pathway Program participent actuellement à un stage en G32, organisé par l'équipe tricolore de SailGP à l’École nationale de voile et des sports nautiques (ENVSN) de Quiberon. Au menu : une semaine de formation, d’échanges et de navigation.

 

Crédit : PolaRyse

Lancé avec la saison 2 de SailGP, le Women's Pathway Program, initiative de SailGP ayant pour vocation de constituer un pool de navigatrices spécialistes du foil, ouvre les portes de la navigation sur F50 à des athlètes féminines de haut niveau. Précurseur en la matière, France SailGP, qui avait choisi Marie Riou comme contrôleuse de vol en 2019, a débuté la saison 2 avec Amélie Riou et Hélène Noesmoen. Depuis, l’équipe a complété son dispositif en partenariat avec l’association Team France dont la mission est de promouvoir l’excellence sportive et technologique française dans la voile en équipage au niveau international. L’objectif : permettre aux athlètes féminines de naviguer davantage entre les événements SailGP. Outre Amélie Riou, qui participera à la finale de la saison 2 à San Francisco dans quelques jours, et Hélène Noesmoen, qui a participé au Spain Sail Grand Prix, France SailGP Team accompagne désormais dans le cadre du Women's Pathway Program Lara Granier, Manon Audinet, Camille Lecointre et Aloïse Retornaz, qui préparent respectivement les Jeux Olympiques de Paris 2024 en 49er FX, Nacra 17 et 470; Mathilde Geron, 4e avec Camille Lecointre à Londres 2012; et enfin Margaux Billy, vice-championne du monde Jeunes en Nacra 17 avec Léo Maurin.
 

Une semaine de formation accélérée 

Après le montage et la mise à l’eau du bateau, les participantes sont entrées dans le vif du sujet et ont débuté l’entraînement à bord du catamaran à foils de 12m, un support spectaculaire et rapide (vitesse de pointe de près de 40 nœuds) qui se rapproche du F50. Mais pas seulement. Les matinées sont aussi consacrées au sport individuel avant un temps d’échange collectif sur la navigation de la veille.
 
Quentin Delapierre, pilote du F50 tricolore : « Ça se passe super bien, il y a une super dynamique. Le transfert de compétences est vraiment optimal. Elles apprennent très vite et sont déjà autonomes jusqu’à 12-13 nœuds. On pourrait former un équipage 100% féminin, lance-t-il. Tout le monde est très impliqué. Les gars ont la même motivation que lorsqu’on les appelle pour de la performance. Et il n’y a pas de scission entre hommes et femmes, on forme une seule et même équipe. C’est top en termes de cohésion. J’ai l’impression que cette équipe est en train de grandir. Si on continue comme ça, je pense que ça débouchera sur de belles choses très bientôt ».

 

Un tremplin vers le F50 

Pour les navigatrices, le Women's Pathway Program est une vraie chance et un vrai tremplin vers le F50, comme l’explique Manon Audinet. « C’est rare pour une femme d’avoir l’opportunité de naviguer sur des gros bateaux, surtout sur ceux qui volent. Je ne pense pas que beaucoup aient cette chance à l’international. On nous offre en plus l’opportunité de naviguer en équipage 100% féminin et de suivre une super formation avec les athlètes du team France SailGP en place avant de monter sur le bateau. Ils sont patients et répondent à toutes nos questions, commente la Rochelaise, qui a vite trouvé ses marques grâce à son expérience en Nacra 17. C’est hyper intéressant de naviguer sur d’autres supports avec d’autres personnes. On apprend à communiquer et à fonctionner autrement. Ça nous fait une petite transition avant d’accéder, on l’espère, au F50 ».
 
Si cette semaine, l’objectif principal est de poursuivre la formation des sept athlètes féminines à la navigation à foils, le France SailGP Team n’en oublie pas pour autant la finale de la saison 2, qui se disputera à San Francisco les 26 et 27 mars prochains. « On en a profité pour analyser encore plus en détails les courses de Sydney et s’entraîner en fin de journée en configuration SailGP », indique Quentin Delapierre. De quoi peaufiner la préparation pour l’ultime étape de la saison 2.


 


Source : V Bouchet