C'est parti pour la Finistère Atlantique, Armel Le Cléac'h et Banque Populaire XI premiers au classement

 

Depuis 13h, le Maxi Banque Populaire XI mené par ses 6 membres d’équipage s’est lancé à l’assaut des 3 100 milles de la Finistère Atlantique – Challenge Action Enfance. L’équipage est formé par : Armel Le Cléac’h, Ronan Lucas, Sébastien Josse, Quentin Ponroy, Pierre-Emmanuel Hérissé et Thierry Chabagny. « C’est un équipage qui est très complémentaire », décrypte Sébastien Josse. « Armel et Ronan ont fait le choix de marins d’expérience, qui se connaissent depuis des années. Quentin, lui, apportera un œil neuf ».

 

Crédit : A Pilpré

Pour cette première course de la saison, ils sont en compétition face à 3 concurrents de taille. Une bonne opportunité de se mesurer aux autres Ultimes à un peu plus de 4 mois de la Route du Rhum, qui elle, sera une course en solitaire. Mais également de juger l’efficacité des travaux réalisés cet hiver par le Team Banque Populaire.
 
L’Ultim fait maintenant cap vers les îles Canaries. Une fois ce premier point de passage contourné, Armel et le Team devront passer au large des Açores avant de pouvoir revenir vers Concarneau. 

Les mots des skippers

Armel le Cléac’h (Banque Populaire) : « On aura entre 7 et 10 nœuds au départ, mais cela va s’accélérer au cours de la nuit en fonction des options. Ce n’est pas encore hyper tranché. Il y aura du match d’entrée de jeu pour rejoindre le cap Finisterre. On a tous hâte de rentrer dans la course. On a beaucoup navigué cette année avec Banque Populaire pour tester les modifications apportées au bateau cet hiver. Les autres ont aussi beaucoup travaillé. On est impatient de mesurer les plus et les moins. La course va nous permettre de faire un vrai état des lieux de la concurrence qu’on retrouvera dans quelques mois sur la prochaine Route du Rhum. Naviguer en équipage va nous permettre de vraiment tirer sur le bateau. D’être à 100% tout le temps. On va jouer la gagne, mais on sait qu’en face on a des concurrents redoutés et redoutables, notamment le bateau du Gitana Team, qui a tout gagné ces dernières saisons. À nous de montrer qu’on a bien progressé. On va fonctionner avec deux quarts de trois. J’en partagerai la responsabilité avec Sébastien Josse et je prendrai aussi en charge la météo et la stratégie. Pour les manœuvres, on sera tous sur le pont. »

Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild) : « Ce parcours en grand triangle sera très intéressant, avec des coups à faire, plus dans le détail que dans les grandes options. Sept jours de course au large, c’est un peu sprint, mais c’est aussi une transat avec nos bateaux. Cette course va nous permettre de vraiment mesurer où se situe la concurrence, et ce d’autant plus qu’on va balayer tous les angles et toutes les forces du vent jusqu’à 30 nœuds. L’année dernière, on avait encore un bateau qui avait un petit avantage sur certains en termes d’utilisation. Mais le niveau s’élève. On s’attend à un match serré. On fonctionne ensemble depuis trois ans sur la base de quarts de deux. Tout le monde barre, tout le monde règle. Erwan Israël et Franck Cammas qui me routeront sur la prochaine Route du Rhum et s’occuperont de la navigation. De mon côté, je vais me concentrer sur la performance. Et pour le départ, ce sera Franck à la barre, c’est le meilleur pour cet exercice-là ! »

 

Thomas Coville (Sodebo Ultim 3) : « Les premières heures seront très calmes. On aurait rêvé montrer les bateaux voler en baie de Concarneau, ce ne sera pas le cas. Mais en revanche, quand on va toucher du vent plus fort, on va partir sur une grande descente en toboggan jusqu’aux Canaries qui s’annonce fabuleuse en confrontation à quatre, avec des bateaux dont le potentiel s’est beaucoup homogénéisé. On a tous envie de ça. On descend au portant avant de remonter au près en tirant des bords, avec la majeure partie en mode volant. C’est le premier échelon de compétition que la classe voulait réussir en créant un événement Ultim qui ponctue les grands rendez-vous comme la Transat Jacques Vabre ou la Route du Rhum. On va fonctionner en quarts flottants. Seul Philippe Legros, le navigateur et responsable de la cellule routage sur la prochaine Route du Rhum sera hors quart. »

 

Yves Le Blevec (Actuel Ultim 3) : « Sur le départ, dans 10 nœuds de vent, les bateaux vont naviguer à 100% de leur potentiel toutes voiles dehors. Les conditions ne permettront sans doute pas de voler, mais ça va régater. C’est clair qu’on va aller vite dans la grande descente. On devrait rejoindre les Canaries dans deux jours et demi. En revanche, la remontée au près sera plus laborieuse, c’est le jeu ! On est tous en forme et très pressés de partir. »

 

Suivez la cartographie, ici

Revivez le départ de la Finistère Atlantique,

 
Source : BPCE