Cherbourg-en-Cotentin s’anime au rythme de la DRHeam Cup, avec les rituels contrôles de sécurité des bateaux concurrents et avec le début des très nombreuses animations au sein d’un village qui a investi la plage verte.
« Le pari semble en train d’être gagné ! La Drheam-Cup s’installe dans le calendrier de la course au large … et sur les quais cherbourgeois, où la fête va battre son plein pendant une semaine » indiquait Benoit Arrivé, Maire de Cherbourg-en-Cotentin, lors de la présentation des festivités imaginées autour de l’accueil de la Drheam-Cup.
Hervé Gautier, le directeur de course, est à pied d’œuvre : « Les plus de 120 bateaux sont quasiment tous là depuis hier mardi, sauf dérogation pour ceux étant en réparation, tel l’Ocean Fifty Primonial à Cowes, ou quelques monocoques IRC qui avaient besoin d’un petit chantier après la Cap Martinique qui s’est achevée il y a peu. Depuis hier, nous avons commencé les contrôles des bateaux. Si pour les parcours de 1500 et 1000 milles, les bateaux sont systématiquement vérifiés, pour ceux qui font celui de 600 (les IRC, les Figaro 3, les Multi 2000…) l’on ne peut pas matériellement vérifier tout le monde avant le départ, mais on demande aux skippers de nous fournir une liste complète et exhaustive de l’armement de sécurité du bord en fonction de l’avis de course. Tout cet aspect doit être parfaitement anticipé, afin que quatre jours avant la course, nous soyons uniquement concentrés sur la météo et les parcours. Ma priorité reste la sécurité des concurrents, autant avant le départ que pendant la course. »
Si pour l’instant, les prévisions météo semblent annoncer ce dont tout marin rêve, soit un vent de secteur Est modéré et portant au départ dimanche, mais des températures caniculaires, la donne a quelques peu changé depuis la dernière édition. « En 2020, il n’y avait que les Figaro 3 qui étaient en solo et sur un parcours de 400 milles » rappelle Hervé Gautier. « Cette année, il y a notamment des coureurs inscrits à la Route du Rhum en catégorie Multi ou Mono Rhum et qui viennent aussi disputer la Drheam Cup pour se qualifier. Si l’aspect sportif est important, pour moi, c’est vraiment la sécurité qui prône. Cela commence dans la rade de Cherbourg où il y a beaucoup de trafic maritime, et quand on fait sortir autant de bateaux ensemble, cela peut vite devenir compliqué. Et comme il y aura beaucoup d’autres solitaires – Class40, Ocean Fifty, Figaro 3 – il nous faut être très vigilants, et vraiment anticiper. Aujourd’hui, la préoccupation, c’est de bien caler les équipes de sécurité sur l’eau, ce qui représente au bas mot une trentaine de bateaux et donc a minima une soixantaine de bénévoles…»
Les marins racontent
Xavier Macaire (Class40 Groupe SNEF) : « C’est ma première course en solitaire sur ce bateau. J’ai hâte de voir comment ça va se passer, et ça va être un très bon étalonnage afin de valider tout le travail qu’on a fait sur le bateau. Le parcours de cette Drheam Cup / Grand Prix de France de Course au Large ne m’est pas vraiment inconnu, car je connais ces coins pour y avoir navigué souvent en Figaro, et ça va être parfait pour éprouver grandeur nature le chantier effectué. »Quentin Vlamynck (Ocean Fifty Arkema) : « Après avoir gagné il y a quelques jours le Pro Sailing Tour 2022, je suis vraiment content d’être au départ de la Drheam Cup / Grand Prix de France de Course au Large. C’est pour moi une grande première, car je n’ai jamais navigué en vrai solitaire. Mon but est surtout d’apprendre, de continuer à progresser, à manier ce beau bateau en solo, de répondre à bon nombre de mes questions et surtout, de me qualifier pour la Route du Rhum - Destination Guadeloupe. »
Louis Duc (Imoca Fives – Lantana Environnement) : « En tant que Manchois, je ne pouvais pas ne pas être au départ d’une course qui part de Cherbourg ! Je suis vraiment content d’y participer, d’autant que le port de Chantereyne fait partie du club de partenaires de notre programme Vendée Globe, en nous mettant une place de port à disposition. Et la Drheam Cup / Grand Prix de France de Course au Large un bel événement qui participe au rayonnement du département de la Manche. Même si cela représente pour nous un engagement technique et logistique, c’est important d’être là. »
Source : C Muller