Alan Roura, première Route du Rhum à bord de l'ancien Hugo Boss, Sébastien Josse performer : "Alan a tous les atouts"

 

Sébastien Josse, aux côtés d’Alan Roura, a multiplié les navigations afin de l’aider dans sa prise en main du bateau et sa progression. Il raconte.

 

Crédit : Hublot

Pourquoi vous êtes-vous impliqué dans ce projet ?

« Parce qu’il est atypique ! Alan n’a pas le même parcours que bien d’autres skippers : il n’a pas fait ses classes comme les autres et a su gravir les échelons jusqu’au plus haut niveau. Et puis j’ai été attiré par sa démarche et cette nouvelle aventure à bord d’Hublot. »

 

Quels sont les clés pour appréhender cet IMOCA ?

« C’est un bateau qui se distingue parce qu’il est très typé Vendée Globe : Alex Thomson l’a vraiment conçu afin qu’il soit le plus performant possible lors de cette course aussi longue qu’éprouvante. À certaines allures et dans certaines courses, il sera peut-être plus difficile de concurrencer les IMOCA qui sont plus polyvalents. »

 

Est-ce que cela rend les navigations plus difficiles ?

« Non, pas forcément puisque tout a été pensé afin d’être performant lors d’un tour du monde. L’ergonomie, la protection du skipper, la vie à bord... Ce qui est intéressant, c’est le fait d’être autant protégé grâce à ce cockpit intégralement fermé quand on fait des manœuvres : on ne met le ciré que pour changer les voiles. C’est plus confortable, tout en étant plus efficace. »

 

Quel regard portez-vous sur l’implication d’Alan et ses capacités en mer ?

« L’objectif d’Alan, c’est de monter en puissance jusqu’au Vendée Globe. Il faut qu’il hausse son niveau de jeu en termes de performance. Il a deux ans pour y parvenir, pour le fiabiliser, maintenir l’état du bateau et continuer à progresser. »

 

Qu’est-ce que la préparation et la participation à la Route du Rhum peuvent apporter avant d’envisager une nouvelle participation au Vendée Globe ?

« Il a une carte à jouer sur la Route du Rhum. Il va falloir être dans le match tout de suite, réussir à prendre un bon départ puis être assidu dans la sortie de Manche et le Golfe de Gascogne. Ensuite, dans les alizés, il pourrait exprimer tout le potentiel de son bateau. En fonction des conditions et de l’intensité qu’il mettra dans le premier tiers de la course, il pourrait bien figurer à l’arrivée. »

 

Alan a-t-il les capacités pour rivaliser avec ce qui se fait de mieux en IMOCA ?

« Oui totalement ! Il doit prendre ses marques et parvenir à mettre l’intensité nécessaire pour naviguer à 100% du potentiel du bateau. C’est un monocoque qui est fait pour les marathons, les longues navigations en mer. Alan a tous les atouts afin d’en tirer le meilleur. »

 

Source : A Roura