Damien Seguin, skipper APICIL au départ de The Ocean Race à bord de Biotherm : « C’est une belle opportunité »

 

C’est à Alicante en Espagne que Damien Seguin a posé, depuis fin décembre, ses valises. Le skipper de Groupe APICIL a rejoint l’équipage de l’IMOCA Biotherm skippé par Paul Meilhat avec lequel il participera aux trois premières étapes de The Ocean Race. Le départ de la course sera donné dimanche 15 janvier à 16h05 à Alicante en Espagne. Pour Damien Seguin, 7e du dernier Vendée Globe, cette course représente une belle opportunité pour engranger des milles et de l’expérience notamment dans les mers du Sud. Alors que son bateau Groupe APICIL est actuellement à Lorient entre les mains de son team pour un important chantier dont l’objectif est l’implantation de grands foils, Damien Seguin va pouvoir mesurer les performances de Biotherm, l’un des bateaux les plus récents de la classe IMOCA. Entretien.

 

Crédit : Apicil

Damien peux-tu nous expliquer ce qui t’a motivé à embarquer sur The Ocean Race à bord du bateau Biotherm de Paul Meilhat ?

« Il y a plusieurs choses. Sportivement c’est hyper intéressant de pouvoir naviguer sur un IMOCA récent avec des grands foils et puis il y a le parcours qui correspond à tout ce qu’on fait sur un Vendée Globe avec en plus la notion d’équipage. Ce n’est pas souvent que nous avons l’occasion d’aller naviguer dans le Sud donc rien que pour ça, c’est une belle opportunité. Et puis cela tombait bien dans mon agenda car mon bateau est en chantier pour six mois. Participer à trois étapes de The Ocean Race me permet donc de continuer à naviguer sur un IMOCA. »

Justement comment t’organises-tu avec ton bateau Groupe APICIL qui est actuellement en chantier ?

« C’est un gros chantier car nous refaisons à peu près tout sur le bateau. Un certain nombre de décisions ont été prises il y a pas mal de temps, ce qui fait que les premiers mois de chantier vont se dérouler assez précisément. C’est d’ailleurs pour cela que je pouvais me permettre de m’échapper du chantier les quatre premiers mois de l’année puis revenir au mois d’avril pour prendre les ultimes décisions sur les derniers aménagements du bateau. C’est un chantier ambitieux. Avec l’équipe, on savait qu’en rachetant ce bateau on passerait par cette phase importante. Tout se déroule bien pour l’instant. »

Tu arrives pleinement à être à Alicante ou tu as un peu la tête à Lorient aussi ?

« Non car j’ai vraiment confiance en mon équipe qui travaille sur le bateau à Lorient. Evidemment, je suis au courant de ce qui se passe sur le chantier car j’échange régulièrement avec mon Team. Ça se passe bien je suis content »

Le départ de The Ocean Race approche. Est-ce que tu sens l’excitation monter ?

« Nous avons fait l’In-Port dimanche dernier. C’était la première fois que je montais sur le bateau en navigation. C’était très sympa. J’étais content de pouvoir quitter le ponton et le mode chantier car même si le bateau est prêt à partir, il faudra travailler dessus jusqu’au dernier moment. L’ambiance à bord est bonne. C’est une bonne chose de naviguer en équipage même si c’est particulier car il n’y a pas beaucoup de place sur ces bateaux. Mais ça va être sympa d’échanger nos points de vue autour de l’objectif qu’on peut avoir en commun. »


Est-ce que tu connais bien les marins avec qui tu embarques ou y en a-t-il que tu découvres ?

« On se connait tous un peu mais c’est la première fois que je navigue avec certains à l’image de Paul ou d’Amélie (Grassi). Avec Anthony (Marchand), j’ai juste navigué avec lui une fois pendant 24 heures sur un IMOCA donc ça va être une belle découverte ».

Source : A Bargat