Pas de course ce mardi sur la Solo Maitre Coq, rendez-vous demain, Adrien Hardy : "La Direction de course prend une décision et il est normal de s’y adapter"

 

Les conditions météorologiques, et notamment l’état de la mer avec une houle supérieure à 5 mètres au large des Sables d’Olonne, ont contraint la Direction de course de la 20e Solo Maître CoQ à renoncer à lancer le parcours côtier initialement prévu en baie ce mardi. Bonne nouvelle toutefois pour les 30 marins en lice cloués à terre depuis deux jours : la situation est prévue de s’améliorer nettement d’ici à demain et devrait donc permettre à l’organisation de lancer la première course : un parcours côtier de 15,5 milles entre Petite Barge et Port-Bourgenay. Le coup d’envoi de cette manche doté d’un coefficient 1,5 est programmé à 11 heures avec, au menu, un flux de secteur sud sud-est soufflant entre 6 et 12 nœuds. De quoi entrer enfin dans le vif du sujet avant le départ, jeudi à 12 heures, de la grande course de l’épreuve (340 milles entre Ré, Yeu et Belle-Ile), gratifiée, elle, d’un coefficient 3.

Crédit : V Olivaud



ILS ONT DIT
Adrien Hardy (Ocean Attitude) : « Ce n’est pas la première fois que les conditions météorologiques imposent un changement de programme de course. La Direction de course prend une décision et il est normal de s’y adapter. A titre personnel, j’aurais été content d’aller naviguer mais je comprends complètement le choix de l’organisation. Je suis impatient d’aller naviguer parce que je ne me suis pas du tout entraîné. J’ai seulement fait le convoyage pour rallier les Sables d’Olonne jeudi dernier. Ma dernière course a été la Solitaire du Figaro en 2019. J’aurais bien aimé prendre un départ aujourd’hui, faire des manœuvres, des empannages, des envois de spi mais je le ferai demain ! On verra bien alors si le bonhomme n’est pas trop rouillé ! (Rires) »

Camille Bertel Valence (Cap Ingelec) : « J’ai vraiment envie d’aller sur l’eau, j’ai la niaque et tout. C’est donc un peu dur de rester à terre et d’attendre mais ça fait partie du jeu. Il faut juste prendre un peu sur nous et être un peu patients. On sait que ça va arriver donc ça va. De mon côté, j’ai beaucoup navigué en double avec Pierre Leboucher, mon co-skipper de la Transat Paprec. C’était super formateur et super intéressant mais du coup je n’ai pas beaucoup navigué en solo. Moins, en tous les cas, que ce que j’aurais voulu. Pour moi, cette Solo Maître CoQ va donc être une sorte de « crash-test pour moi. Je n'ai pas d’objectif de résultat particulier mais je veux réussir à naviguer proprement, faire de belles manœuvres et me faire plaisir. Je suis là pour ça avant tout. »

Chloé Le Bars (Région Bretagne – CMB Océane) : « On s’adapte et on s’organise. Pour ma part, j’ai fait un point météo par jour, histoire de bien voir l’évolution de la situation météo. Je commence déjà à préparer le grand parcours. Comme l’échéance se rapproche, on peut avoir des données de plus en plus fiables même il faudra continuer d’observer l’évolution de la situation jusqu’au dernier moment. Par ailleurs, j’enlève un peu de nourriture de mes sacs. J’avais pris beaucoup de trucs du coup j’enlève quelques petites choses et je range un peu le bateau. J’en profite aussi pour bien me reposer, pour bien manger et pour faire un peu de sport. Il y une dizaine de bizuths sur la course. Le fait d’avoir un peu de temps à terre permet de discuter un peu avec les gens sur le ponton et notamment avec Victor Le Pape qui rejoint cette année le team Région Bretagne – CMB. Tout se passe bien même si c’est vrai que c’est un peu long d’attendre mais le positif, c’est que j’ai de plus en plus hâte d’aller régater ! ».

Philippe Hartz (Marine Nationale – Fondation de la Mer) : « C’est plus facile de freiner que d’accélérer ça va. Je crois que dans ce type de situation, il faut être philosophe. Le Directeur de course prend une décision. Il faut s’y soumettre puis s’adapter, c’est finalement assez simple. Ça fait un peu de convivialité à terre. Ça apprend à connaître tout le monde et c’est pas mal car il y a beaucoup de nouvelles têtes sur le circuit cette saison. On sait que l’on va rentrer dans le sujet demain avec un côtier puis enchainer jeudi avec la grande course. Ça reste un joli programme. Un peu comme tout le monde, j’ai hâte de jauger le travail hivernal, voir un peu où j’en suis. L’année dernière, mon objectif haut, c’était d’être dans les dix premiers. Cette saison, c’est mon objectif bas. Le haut, c’est de terminer dans le Top 5 au classement général. »

Source : A Bargat