Sophie Faguet revient sur la Transat Paprec et sa quatrième place avec Guillaume Pirouelle - ITW

 

La 16e édition de la mythique transat en double en Figaro 3 s’est achevée le week-end dernier à Saint-Barthélemy. Arrivée 4e à bord de Région Normandie avec Guillaume Pirouelle, Sophie Faguet revient sur sa course, ses impressions et ses projets futurs.

Crédit : A Courcoux


Comment s'est passée cette Transat Paprec ?

« Très bien, c’était une super expérience, nous avons rencontré, durant la course, tout ce à quoi nous nous attendions. Nous avons été gâtés par les conditions météorologiques qui n’ont pas été trop violentes. Il y a eu un passage un peu compliqué avec de l’air à La Palma mais que l’on a plutôt bien maîtrisé. Cela nous a même bien servi pour remonter 2e au classement !

Sur l’aspect sportif, on est forcément un peu déçu puisqu’on avait pour objectif avec Guillaume de gagner la course, mais finalement, au vu des équipages qui terminent devant nous, nous sommes à notre place. D’un point de vu technique, nous n’avions pris que des spis plats ce qui dans certaines conditions nous a empêché d’accrocher nos adversaires. On avait les compétences pour faire un podium mais on a manqué de vitesse.

Notre duo s’est également formé tard. Nous nous sommes appelés en février et nous avons très peu navigué ensemble . Nous avons dû apprendre à nous connaitre rapidement ! Finalement je suis quand même très contente du résultat.»

Tu es une habituée du double mixte, mais à l’occasion d’une transat que cela vous a t-il apporté à l’un et à l’autre ?

« On a beaucoup eu cette question autour de la course. Ce qu’on va chercher chez un co-skipper, ce sont des qualités que l’on trouve chez un homme et chez une femme, c’est vraiment une question de compétences. Personnellement c’était ma première transat, j'ai beaucoup appris sur le fonctionnement, la gestion de la météo sur le long terme. Cela fait deux ans que Guillaume a son bateau, qu’il navigue dessus, il est donc déjà très performant et j’ai de mon côté beaucoup appris de lui. Je suis quelqu'un d’endurant, je ne lâche rien et j’ai fait ce que je savais faire sous sa houlette.

Dans le contexte de la transat, on est en mode 1 + 1 et chacun donne le meilleur de lui même pour faire fonctionner le bateau au maximum. »


Quels sont tes projets futurs dans la course au large ?

« L’an dernier j’ai lancé une importante campagne de communication, d’échange, de réseautage, dans le but de monter un projet Route du Rhum 2026. Je voulais avoir un objectif ambitieux et qui parle au grand public, que les gens se projettent.

Le projet commencera finalement par deux années en Figaro. La monotypie est le meilleur moyen de progresser. C’est un circuit incroyable, hyper varié avec des courses en solitaire, en double et en équipage.

J’ai également une volonté de transmission. Grâce à un projet Figaro, financièrement plus abordable, j’espère pouvoir passer plus de temps dans la saison pour former des jeunes. La Classe Figaro est pour moi la plus complète, la plus abordable et la plus changeante.

Je ne ferme pas non plus de portes aux autres supports. je rentre au mois de juin pour naviguer sur un IMOCA et préparer potentiellement la Transat Jacques Vabre.

Comme je n’ai jamais vraiment eu mon propre projet, je suis une hyper curieuse des différents types de navigations, des différents supports. Si on m’appelle pour aller naviguer, je réponds toujours présente pour continuer de voir ce qu’il se passe ailleurs.

Je reste toujours en recherche de partenaires qui puisse rejoindre mon projet Figaro 2024 - 2025 !
»

Source : LGL