Rosalin Kuiper, seule femme skipper de The Ocean Race Europe, à la barre de Holcim PRB, Franck Cammas : "une très bonne énergie à bord"

 

Il s’agira de l’un des équipages à suivre avec attention tout au long de la course. La Néerlandaise Rosalin Kuiper, seule femme skipper de The Ocean Race Europe, pourra compter sur la connaissance du bateau de Nicolas Lunven, les talents de régatiers de Carolijn Brouwer ou encore d’Alan Roberts et la riche expérience de Franck Cammas. Justement, c’est Franck Cammas qui fait les présentations.


Crédit : Sailing Energy



Ce n’est pas nouveau : Franck Cammas est un homme pressé qui multiplie les challenges. Cette année, il recherche activement des partenaires pour disputer The Ocean Race 2027 et le Vendée Globe 2028 (via son projet Sailing Generations) tout en étant co-skipper de Tom Laperche avec qui il disputera la Transat Café L’Or cet automne à bord de l’Ultime SVR-Lazartigue. Et dans le même temps, Franck a intégré l’équipe Holcim-PRB avec qui il a disputé la Course des Caps fin juin (3e) et s’apprête à prendre le départ de The Ocean Race Europe. « Quand je passe de l’Ultime à l’IMOCA, il y a toujours une petite phase d’adaptation, confie-t-il avant d’assurer : « après, ça reste de la navigation, on s’y remet vite ! »

Rosalin Kuiper, « un rôle de chef d’orchestre »

À bord d’Holcim-PRB, il met son expérience et son expertise au service d’un team dirigé par Rosalin Kuiper. Méconnue en France, la navigatrice ne manque pas de talent : la jeune mère de famille est d’ailleurs la seule femme à être à la tête d’un équipage sur The Ocean Race Europe. À 29 ans, elle a déjà un solide palmarès : la Hollandaise a remporté la première édition de The Ocean Race Europe avec Yoann Richomme (2021, VO65 Mirpuri Foundation) et a terminé sur le podium de The Ocean Race 2023 à bord de Malizia-Seaexplorer (3e). Franck évoque une « skippeuse très talentueuse, très motivée et très enthousiaste » qui « sait mettre chacun dans les meilleures dispositions ».

Rosalin aura ainsi un « rôle de chef d’orchestre » aux côtés de marins de renom. Parmi eux, Nicolas Lunven. Les deux étaient équipiers à bord de Malizia-Seaexplorer pendant la dernière The Ocean Race. Surtout, « Nico » a disputé le Vendée Globe sur Holcim-PRB, non sans talent. Franck loue « sa connaissance parfaite du bateau », « son expertise en routage météo et en choix stratégique ». Il y aura également Alan Roberts qui s’affirme comme un marin « polyvalent » : « c’est un Figariste, il sait tout faire à bord ! » Alan a notamment été l’un des équipiers de Paul Meilhat à bord de Biotherm durant The Ocean Race 2023, puis co-skipper de Clarisse Crémer lors de sa préparation au Vendée Globe 2024 avec L’Occitane en Provence. À 35 ans, sa participation à The Ocean Race Europe aura une saveur particulière : sa compagne et jeune mariée, Amélie Grassi, sera l’une de ses adversaires, au sein de l’équipage Biotherm…

« Des chances de gagner » ?

Holcim-PRB pourra également compter sur Carolijn Brouwer. Athlète triplement olympique et championne du monde en voile olympique, elle a disputé deux campagnes de The Ocean Race (SCA 2014-2015, Dongfeng 2017-2018). Franck loue ses qualités de régatière, elle qui « a un très bon feeling et sait naviguer juste ». L’équipage sera complété par deux OBR, Anne Beaugé – qui a participé à The Ocean Race à bord de Biotherm) – et Adrien Nivet.

Avec un équipage aussi talentueux, que peut espérer Holcim-PRB ? Troisième de la Course des Caps début juillet, il « a des chances de gagner » dixit Franck Cammas. « Par rapport aux bateaux de dernière génération, nous n’avons pas l’IMOCA le plus rapide. En revanche, il est très polyvalent notamment au près et dans le petit temps ». Or, le marin sait qu’il « il y aura beaucoup de phases de transition » et que The Ocean Race Europe « ne sera pas une course de vitesse » tant les conditions seront variées. Et Franck de conclure, sourires aux lèvres : « Je pense qu’on est capable de tirer notre épingle du jeu ».

À la découverte de l’équipage Holcim-PRB, par Franck Cammas


Rosalin Kuiper 29 ans, Néerlandaise, skippeuse 
« C’est une skippeuse très jeune et très talentueuse. Elle est très motivée et très enthousiaste dans ce projet où elle aura un rôle de chef d’orchestre. Rosalin est quelqu’un de très ouverte, elle sait pousser son équipage à fond et mettre chacun dans les meilleures dispositions. Elle contribue à ce qu’il y ait une très bonne énergie à bord. »

Alan Roberts 35 ans, Britannique, équipier
« Alan est un skipper très polyvalent. Il sait analyser la météo, régler le bateau, faire les bons choix… C’est un Figariste qui sait tout faire à bord ! Il est aussi très agréable à bord. Et puis c’est quelqu’un qui sait être toujours au maximum en course, ce qui est très plaisant ! »

Nicolas Lunven 42 ans, Français, équipier
« Nicolas, c’est la force tranquille ! C’est un très bon marin et il l’a prouvé lors du dernier Vendée Globe (6e). Il a une connaissance parfaite du bateau. Nico apprécie aussi le routage météo, la gestion des trajectoires, le choix des routes... Même si ce sont des décisions que l’on prend collectivement, on va pouvoir s’appuyer sur lui dans ces domaines ! »

Carolijn Brouwer 49 ans, Néerlandaise, équipière
« Nous avions déjà navigué ensemble à bord du VO65 Dongfeng sur The Ocean Race 2017-18, entre Melbourne et Hong-Kong. C’est une skippeuse qui a une très bonne sensibilité aux réglages et à la barre. Elle « sent » très bien le bateau, elle a un très bon feeling, elle sait aller vite et naviguer juste. Carolijn s’est aguerrie en voile olympique et ça se voit, c’est une très bonne régatière. »

Anne Beaugé 40 ans, Française, OBR
« J’ai beaucoup navigué avec Anne, notamment sur la Course des Caps et elle m’a impressionné. Même dans les conditions difficiles, elle arrive à « faire le job ». C’est quelqu’un qui sait être très discret dans les manœuvres et en même temps elle parvient à réaliser des photos d’actions très intenses. Et c’est aussi quelqu’un de très agréable à bord ! »

Adrien Nivet 26 ans, Français, OBR
« On a moins eu l’occasion de naviguer ensemble et je n’ai pas encore fait une course avec lui. Je suis sûr qu’il sera à la hauteur. Mais ce n’est pas un rôle facile : il faut parvenir à « faire des images » dans des conditions difficiles tout en parvenant à ne pas gêner l’équipage et ce, 24 heures sur 24 ! »

Source : TORE