Après un report de 30 heures, les 34 marins engagés sur La Solitaire du Figaro Paprec 2025 ont enfin pu prendre le large et affronter les éléments. Il était 19 heures ce lundi 15 septembre. Seul Alexis Loison (Groupe REEL) a fait l'objet d'un rappel individuel. C’est sur une première partie de course très engagée, à la sortie de la Manche, que les premiers milles seront avalés, entre prudence et envie d’en découdre. Sitôt la pointe de la Bretagne contournée, une autre morphologie de la course se mettra en place. Il faudra être lucide dans l’analyse de sa trajectoire, dans un golfe de Gascogne qui ne se laissera pas franchir si facilement. La fin du parcours sera inversement proportionnelle à ce que les marins subissent actuellement. Une étape qui devrait une nouvelle fois marquer les esprits et les corps.
Tous étaient bien impatients en cette fin d'après-midi, le long des pontons de la Baie de Morlaix. Au fil des minutes, les marins ont pu s’extirper du port afin de gagner la zone de départ, située dans l’est de la baie. À 19 heures, le comité de course a enfin pu libérer les 34 solitaires qui ont pu reprendre le fil de leur course. Alexis Loison (Groupe REEL) a écopé d'un rappel individuel. Le chronomètre est lancé et ne s’arrêtera qu’à Vigo après 486 milles d’une course qui promet de nombreux rebondissements et, selon les marins, qui devrait générer pas mal d’écarts à l’arrivée.
Un parcours côtier réduit au minimum pour raisons de sécurité
Initialement, les départs des étapes de La Solitaire du Figaro Paprec permettent aux skippers de faire le spectacle sur un parcours côtier. En raison des conditions météorologiques, ils ont tout de suite piqué vers le Nord et la sortie de la Baie de Morlaix. Premier à franchir la longitude du phare de l’île de Batz, Arno Biston sur Article.1 remporte le Trophée Paprec. Cap désormais à l’ouest vers l'entrée du chenal du Four.Quelques heures dans le dur avant de piquer au sud
« Les 12 premières heures, les marins auront surtout de la mer de face, une mer très forte. C'est vraiment une houle d'ouest qui se situe aux alentours des 4 mètres de haut en mer d'Iroise et puis sur le nord Finistère. Avec le vent et la mer d’ouest, les marins vont être obligés d’évoluer au près. Les premiers milles vont être vraiment musclés, après ça ira mieux », confie Cyrille Duchesne de Météo Consult.Cette première partie entre l’île de Batz et la pointe de la Bretagne ne sera pas des plus propices à la vitesse et à la tactique. Cette fin de journée et la nuit seront donc très délicates pour les marins qui vont devoir trouver le bon curseur entre performance et sécurité. Faire le dos rond était le maître mot sur les pontons.
Au fil des heures le vent faiblira légèrement et l’arrivée de la renverse de courant devrait légèrement aplatir la mer. En mer d’Iroise - que les marins traverseront dans la nuit - la mer restera forte. Ce n’est qu’en arrivant dans le golfe de Gascogne qu'elle se calmera au fil des heures.
Source : Rivacom
