Après cinq jours de mer sur la Transat Café L’Or, Sodebo Ultim 3 négocie ce vendredi le passage de l’archipel du Cap Vert. Offensifs depuis le départ dans leurs options météo, Thomas Coville et Benjamin Schwartz occupent une bonne deuxième place, avec d’ores et déjà un œil attentif sur le Pot-au-Noir qui, selon le premier, s’annonce comme « le juge de paix » de la transat en double, «à l’aller comme au retour». En attendant, ce vendredi au classement de 13h et à moins de 50 milles derrière SVR LAZARTIGUE (sur l'orthodromie), les deux skippers ne se ménagent pas. Ils tentent et optionnent s’appuyant sur leur bonne complémentarité et les performances d’un bateau « en parfait état de marche».
Couper entre les îles de La Palma et de La Gomera
« Nous avons pris le risque de passer à l’intérieur et à un moment donné, la photo n’était pas mal du tout, commente Thomas, mais nous avons buté dans un vortex, le dévent des îles, ce qui nous a fait perdre un temps précieux. »
Benjamin Schwartz abonde : « Le passage dans les Canaries a été presque parfaitement réalisé, il nous a laissé un peu de frustration parce que nous pensions être suffisamment loin du dévent, et finalement, nous avons perdu 30-40 milles par rapport à SVR-Lazartigue. En revanche, c’était un bon coup par rapport à Actual Ultim 4 (troisième), même si ça aurait pu être bien mieux. C’est le jeu, on savait avant le départ que le fait de ne pas avoir de routage extérieur allait donner de la richesse à la course, c’en est un exemple typique. »
Et le double vainqueur de la transat en double (1999 et 2017) d’ajouter, à propos de ce changement de règle : « Dans la mesure où nous n’avons pas de contact avec la terre, aucune info de l’extérieur, nous sommes dans notre bulle, ultraconcentrés ! Notre objectif unique c’est notre trajectoire et aller vite, ça met beaucoup d’intensité. C’est d’ailleurs ça qui rend ces courses uniques et magiques, il n’y a pas beaucoup de moments dans la vie où tu es focus H24 pendant plusieurs jours, sans être pollué par quoi que ce soit d’autre.»
Et de la concentration, il va en falloir à bord de Sodebo Ultim 3 dans les heures et jours à venir, avec d’abord la traversée de l’archipel du Cap Vert. Là encore, c’est un nouveau choix tranché, puisque le duo a déclenché un empannage vendredi matin pour passer à l’est des îles, l’objectif étant sans doute d’éviter le dévent, alors que SVR Lazartigue a pris l’option d’un contournement par l’ouest. La suite ? Un long bord dans un alizé assez faible vers le Pot-au-noir, zone de transition intertropicale entre alizés de l’hémisphère Nord et Sud, dans lequel, de l’aveu de Thomas Coville, « beaucoup de choses vont se jouer, ce sera un juge de paix, à l’aller comme au retour ». En effet, le parcours impose un passage dans le sens nord-sud puis sud-nord quand il s’agira de rejoindre la Martinique après le passage du waypoint de l’île de L’Ascension.
Encore de la cogitation en perspective pour les deux skippers qui, après cinq jours de course, se montrent satisfaits à la fois de leur deuxième place et de leur entente à bord. « Le fait d’être quelques milles devant Actual Ultim 4, qui est un bon étalon, nous confirme que notre bateau a bien progressé et que nous sommes capables de rivaliser avec les meilleurs, ça donne une vraie motivation », confirme Thomas Coville. Il rappelle que Sodebo Ultim 3 « est en parfait état de marche », avec à son bord deux marins « bien préparés physiquement, car il faut tenir la cadence niveau manœuvres, on ne s’économise pas quand il s’agit d’aller tourner les manivelles, si c’est au service de la stratégie, on le fait systématiquement à deux. » Benjamin Schwartz conclut : « On est contents d’être dans le match».
Benjamin Schwartz abonde : « Le passage dans les Canaries a été presque parfaitement réalisé, il nous a laissé un peu de frustration parce que nous pensions être suffisamment loin du dévent, et finalement, nous avons perdu 30-40 milles par rapport à SVR-Lazartigue. En revanche, c’était un bon coup par rapport à Actual Ultim 4 (troisième), même si ça aurait pu être bien mieux. C’est le jeu, on savait avant le départ que le fait de ne pas avoir de routage extérieur allait donner de la richesse à la course, c’en est un exemple typique. »
A l’attaque au Cap Vert !
Pour la première fois sur la Transat Café L’Or, les Ultim ne sont pas routés par une cellule à terre, d’où une répartition des rôles à bord qu’il a fallu adapter. « Avec sa maîtrise exceptionnelle des outils, Benjamin prépare les routages et après, nous en parlons tous les deux ; pendant ces périodes où il est devant l’ordinateur, je me concentre sur la marche de Sodebo Ultim 3, les réglages, l’entretien, ces deux rôles nous vont bien », explique Thomas Coville.Et le double vainqueur de la transat en double (1999 et 2017) d’ajouter, à propos de ce changement de règle : « Dans la mesure où nous n’avons pas de contact avec la terre, aucune info de l’extérieur, nous sommes dans notre bulle, ultraconcentrés ! Notre objectif unique c’est notre trajectoire et aller vite, ça met beaucoup d’intensité. C’est d’ailleurs ça qui rend ces courses uniques et magiques, il n’y a pas beaucoup de moments dans la vie où tu es focus H24 pendant plusieurs jours, sans être pollué par quoi que ce soit d’autre.»
Et de la concentration, il va en falloir à bord de Sodebo Ultim 3 dans les heures et jours à venir, avec d’abord la traversée de l’archipel du Cap Vert. Là encore, c’est un nouveau choix tranché, puisque le duo a déclenché un empannage vendredi matin pour passer à l’est des îles, l’objectif étant sans doute d’éviter le dévent, alors que SVR Lazartigue a pris l’option d’un contournement par l’ouest. La suite ? Un long bord dans un alizé assez faible vers le Pot-au-noir, zone de transition intertropicale entre alizés de l’hémisphère Nord et Sud, dans lequel, de l’aveu de Thomas Coville, « beaucoup de choses vont se jouer, ce sera un juge de paix, à l’aller comme au retour ». En effet, le parcours impose un passage dans le sens nord-sud puis sud-nord quand il s’agira de rejoindre la Martinique après le passage du waypoint de l’île de L’Ascension.
Encore de la cogitation en perspective pour les deux skippers qui, après cinq jours de course, se montrent satisfaits à la fois de leur deuxième place et de leur entente à bord. « Le fait d’être quelques milles devant Actual Ultim 4, qui est un bon étalon, nous confirme que notre bateau a bien progressé et que nous sommes capables de rivaliser avec les meilleurs, ça donne une vraie motivation », confirme Thomas Coville. Il rappelle que Sodebo Ultim 3 « est en parfait état de marche », avec à son bord deux marins « bien préparés physiquement, car il faut tenir la cadence niveau manœuvres, on ne s’économise pas quand il s’agit d’aller tourner les manivelles, si c’est au service de la stratégie, on le fait systématiquement à deux. » Benjamin Schwartz conclut : « On est contents d’être dans le match».
Source : A Bourgeois