Transat Jacques Vabre / Superbe doublé pour Vincent Riou, vainqueur à Itajaï : "C’était un beau match !"

C’est une immense transat que viennent de remporter Vincent Riou et Sébastien Col. En franchissant la ligne d’arrivée de la Jacques Vabre ce jour, les deux hommes inscrivent leur nom au palmarès d’une édition exceptionnelle sur le plan de la régate, une édition qui a vu s’affronter pour la première fois les derniers nés IMOCA et des bateaux déjà éprouvés. « Nous sommes heureux car ça n'a pas été une mince affaire que d'arriver ici entier ! » ITW à l’arrivée.



Credit : JM Liot



Vincent Riou, skipper de PRB :
« Nous sommes heureux car ça n'a pas été une mince affaire que d'arriver entier ! On a du mal à se remémorer l'état d'esprit dans lequel on est parti mais, ce qui est sûr, c'est qu'on ne faisait pas les malins, on savait qu'on partait sur une course engagée avec une première partie essentielle : passer sans encombre et être dans le paquet de tête au niveau des Açores. Ce qu'on a réussi à faire et, après il restait tout à construire. Je crois qu'on a bien exécuté le plan. Avec Seb ça a bien fonctionné. Franchement, il a été très bon.


Jamais eu beaucoup de répit
C’était un beau match parce qu'au final, ils ne nous ont jamais laissé beaucoup de répit, derrière. Avant-hier matin, il n'y a jamais eu plus de trente-cinq milles d'écart entre le premier et le deuxième. Sur une course de 5500 milles, c'est pas mal ! Et tour à tour, les trois bateaux qui sont sur le podium ont été en tête de la flotte chacun à son tour. 


Panne de centrale de navigation !
Dès la première nuit de course, on est tombé en panne de centrale de navigation. On a tout fait avec, comme seul affichage, la route fond et la vitesse fond. Comme si nous avions un bandeau sur les yeux. Nous n’avions ni la force, ni la direction, ni l’angle du vent. Nous avons tout fait sans assistance électronique. On me l’aurait dit avant le départ, j’aurais dit non pas question ! Ca ne peut pas marcher. Il faut aiguiser ses sens et se mettre au boulot. Avec le peu de repères, ce n’est pas évident de trouver les bons réglages. Il faut toujours être bien toilé pour avoir des sensations. La leçon, c’est que c’est possible, et parfait pour apprendre sur un bateau.


Les foils sont prometteurs
La nouvelle génération d’IMOCA est en phase d’apprentissage, de découverte. On ne joue pas dans la même catégorie. On a un bateau abouti, on a les manettes, on sait comment ça marche. Eux sont en mode découverte. Mais c'est sûr que les foils sont prometteurs, c'est sûr que c'est l'avenir de la voile, c'est sûr qu'on en aura tous un jour. Mais à quelle échéance ? On ne peut pas refuser le progrès. 

Pour l'heure, la règle de jauge n'est pas adaptée, et c'est aujourd'hui une histoire de timing. Si on n'en a pas aujourd'hui, c'est pour des raisons de timing, de mise au point et on va devoir reconsidérer tout ça. Je parle à chaud, mais il va falloir analyser ce qui s'est passé : ils ont montré de belles choses."


Sébastien Col, co-skipper de PRB :
« C’était un plaisir. C’est vraiment impressionnant de voir fonctionner Vincent. C’est une chance que j’ai eue de naviguer avec lui, c’est quelqu’un de très complet. Il maîtrise beaucoup de choses, autant la technique que la navigation. 

Au final, cette avarie d’électronique, c’est une bonne leçon, on se rend compte qu’on est de plus en plus assisté dans la vie en général. L’être humain est capable de faire de grandes choses. C’était nouveau pour moi de rester devant avec des mecs qui attaquent 24 sur24. J’étais tendu. Pendant 6 jours ... Moi d’habitude ça dure une heure ! »




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Par la rédaction
Source : Effets Mer