Coup dur dans le camp des multicoques. Le trimaran Laiterie de Saint Malo, lancé à pleine puissance à plus de 20 nœuds, a en effet heurté une baleine ce dimanche après midi. Cette collision violente a provoqué la casse du safran central, le seul dont est équipé ce bateau d'ancienne génération. Cette avarie oblige Victorien Erussard et son équipage à installer un appendice de secours et à s'organiser pour traverser l'Atlantique Nord avec ce safran de fortune…
Victorien Erussard joint par téléphone :
« Nous étions à 22-23 nœuds. J'étais à l'intérieur avec Loïc Escoffier : on avait repris du terrain et des milles sur Crêpes Whaou ! et on discutait de notre stratégie pour les prochaines heures. Loïc Fequet était à la barre. Nous avons senti un choc violent et nous avons été propulsés d'un bon mètre. Personne n'est blessé, mais en nous retournant dans notre sillage nous avons vu une baleine... et le safran. Et nous n'avons plus vu grand chose parce qu'on a eu du mal à freiner bateau. Le moral n'est vraiment pas bon. Nous avons installé un safran de secours, mais il a l'air plus adapté pour traverser une baie que l'Atlantique. Je n'ai pas une grande confiance. Nous avons affalé la grand voile et progressons sous ORC que nous réglons pour garder un peu de maniabilité. Nous sommes à 350 milles de Cap Race (Sud Est de Terre-Neuve, ndlr). Il nous faut rentrer par nos propres moyen et nous n'avons plus que 40 litres de diesel et plus que 5 jours de bouffe. Nous étions bien dans le match, nous commencions à imaginer l'arrivée chez nous. La course est désormais terminée et pour rentrer ce ne sera pas la même limonade... »
Source : Québec St Malo