Défi Mousquetaires sur la Cap Istanbul 2008. Début des hostilités.

Aujourd’hui, à 12h, les 29 Figaristes engagés sur la Cap Istanbul/Capitale Européenne de la Culture se sont élancés au cœur de la baie de Anges, à Nice, en direction de Cagliari (Sardaigne). Cette première étape, qui s’annonce très technique, promet de donner bien du fil à retordre aux concurrents. Impatient d’aller en découdre, Thomas Rouxel sait qu’il faudra être opportuniste.


Quatorzième du prologue disputé hier à Nice, le skipper de Défi Mousquetaires avait à cœur de tester les réglages de sa monture: "En ce qui me concerne, le classement est anecdotique. Le prologue nous a permis d’effectuer une première étude du plan d’eau. On s’est aperçu que ça pouvait être très compliqué avec des vents pouvant varier de plus de 90 degrés en direction et de 5 à 6 nœuds en intensité. Un plan d’eau assez perturbé en somme. Et puis, l’objectif était de vérifier que tout fonctionnait à bord et ça a été le cas, donc c’est plutôt une bonne nouvelle, je suis fin prêt à partir".

Une fois sortis de la baie des Anges, ce qui ne s'annonce pas simple, les concurrents seront rapidement amenés à faire un choix : se décaler de la route directe, dans l’ouest, pour aller chercher un flux assez soutenu généré par le Mistral ou tenter une option près de côtes Corses pour aller jouer avec les effets de site. Telle était la question ce matin, qui animait les pontons du vieux port de Nice.Penché sur les fichiers météo, Thomas Rouxel livrait son analyse à quelques minutes du départ : "Ca ne va pas être simple de sortir de la baie. Il y a un moins de vent que prévu et il semblerait que les conditions demeurent relativement faibles jusqu’à demain matin. En Méditerranée, on est souvent confronté à une météo pour le moins complexe. Elle n’est pas aussi fiable qu’en Atlantique ou Manche où on peut davantage s’appuyer sur les prévisions. Alors du coup, on navigue différemment et on privilégie les notions d’instinct et d’observation. Il faut apprendre à analyser les phénomènes locaux et surtout, savoir être réactif. C’est primordial. Ca implique une bonne gestion de l’effort, autrement dit, il faut être capable d' aller se reposer au bon moment pour pouvoir être sur le pont, prêt à modifier les réglages dès que le vent change".

A l’issue du parcours côtier, près de trois quarts d'heure après le départ, Défi mousquetaires pointait à la 10ème place.

Source : Défi Mousquetaire